: Vidéo Avec Anne, éboueure à Paris
“Le matin, ça pique un peu”. Anne démarre ses journées à 6h du matin. Qu’il pleuve ou qu’il vente, elle est toujours là, à nettoyer les rues parisiennes avec son équipe. A 50 ans, après un burn-out dans sa précédente entreprise, elle a décidé de passer un concours pour devenir éboueure. “Il fallait vraiment que je change de travail, j'étais au bout du rouleau. Et quand j'ai passé le concours, ça a été une délivrance. Là, je suis bien, moi, c'est parfait” commente Anne.
“Dans la société, on met en valeur des trucs totalement superficiels. L’utilité, on ne la met pas en valeur”
Anne est l’une des femmes peu médiatisées mais qui font pourtant un métier essentiel que la journaliste Salhia Brakhlia a voulu mettre en lumière dans son livre “Essentielles”. “Tous les matins, je reçois des personnalités politiques mais aussi des grands patrons… En majorité, ce sont des hommes, et je me disais : est-ce que leur utilité dans notre société vaut la place médiatique qu'ils occupent? Et typiquement, des femmes comme Anne qui sont éboueures, son utilité n’est pas à démontrer, tout le monde la voit, et ce sont des femmes qu'on n'entend pas” déplore la journaliste qui ajoute: “On met en valeur des trucs, genre le succès par l'argent, les influenceuses, des trucs qui sont totalement superficiels. L'utilité, on ne la met pas en valeur dans la société”.
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