: Vidéo "13h15". "Nous faisons du vin uniquement avec du jus", affirme un vigneron biodynamique
Alexandre Bain, vigneron travaille en biodynamie à Tracy-sur-Loire, dans la Nièvre. Le syndicat des viticulteurs de la région lui a retiré son appellation pouilly-fumé. Les amateurs internationaux savent pourtant reconnaître "le vrai pouilly-fumé" en goûtant sa production… Extrait du magazine "13h15".
Le salon des vins naturels le plus réputé dans le monde se tient dans le quartier new-yorkais de Brooklyn. Le vigneron Alexandre Bain, qui travaille ses vignes selon les préceptes de l’agriculture biodynamique à Tracy-sur-Loire (Nièvre), est allé y présenter ses nouveaux vins et rencontrer les clients de son importateur américain. "Le sol est un mélange d’argile, de limon et de sable", explique-t-il à un dégustateur confirmant que son vin "a vraiment le goût de la terre bien travaillée".
Le producteur de pouilly-fumé fait ainsi goûter sa prestigieuse cuvée Mademoiselle M 2014 qui se trouve aujourd'hui sur la carte des vins du Noma au Danemark, plusieurs fois élu "meilleur restaurant du monde" ! L’un des visiteurs du salon semble particulièrement apprécier. "Que vous est-il arrivé avec l’appellation ? Pourquoi l’avez-vous perdue ?" demande-t-il au vigneron qui ne peut plus écrire le nom "pouilly-fumé" sur ses bouteilles.
"On a perdu l’appellation, car je suis un bad boy"
"On est 'Vin de France' maintenant. On a en effet perdu l’appellation, car je suis un bad boy. Nous faisons du vin uniquement avec du jus et, malgré ça, on nous sort de l’appellation, mais les 'Vins de France’ ont désormais un meilleur classement que les vins d’appellation", explique le vigneron, exclu par le syndicat des viticulteurs de la région qui produisent bien plus que lui en ayant recours à des produits chimiques.
"Avoir l’appellation ne change rien commercialement parlant. Avant, la France était connue dans le monde entier pour faire des grands vins de qualité. Aujourd’hui, ils s’aperçoivent que l’appellation ne garantit plus la qualité", affirme Alexandre Bain. Pour un autre visiteur américain, ravi de sa dégustation, "ce n’est pas nécessaire d’avoir une étiquette pouilly-fumé" car "tout le monde sait que c’est du pouilly-fumé, le vrai pouilly-fumé"…
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