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Vidéo "13h15". A la pêche aux algues alimentaires bretonnes avec Scarlette

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VIDEO. "13h15". A la pêche aux algues alimentaires bretonnes avec Scarlette
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Scarlette, 62 ans, partage son temps entre la pêche en mer, au large du port du Guilvinec (Finistère), et la récolte d’algues alimentaires. La seule femme patron-pêcheur du premier port de pêche artisanale français les transforme et les vend dans sa boutique. Elle n’a qu’une seule semaine dans l’année pour constituer son stock. Extrait du magazine "13h15".

Scarlette Le Corre, 62 ans, est la seule femme patron-pêcheur du port du Guilvinec, dans le Finistère. Et comme tous les autres pêcheurs bretons, elle a traversé des crises. En 1993, le cours du poisson s’effondre, notamment à cause des importations. Pour s’assurer un complément de revenu, en plus de son activité en mer, seule à bord de son bateau en chêne, Scarlette se lance alors dans un domaine confidentiel à l’époque : les algues alimentaires.

Celle que l’on surnomme dans la région "madame algues de France" démarre chaque année sa récolte en bord de mer au printemps. Aidée de Pierre, son apprenti qui reprendra son activité quand elle partira à la retraite, Scarlette n’a qu’une semaine autorisée pour récolter son stock de l’année. Ces algues alimentaires sont ensuite transformées et vendues dans son magasin ouvert dans le premier port de pêche artisanale français.

"Mes parents étaient goémoniers"

Une petite alerte sonore retentit sur son téléphone portable à l'abri dans une poche de son ciré jaune : la mer remonte. Scarlett accélère la cadence : "Elle va nous dégager vite fait tout à l’heure. Ici, on n’a pas tellement le choix. En une heure, il faut qu’on ait ramasser toute la récolte pour travailler." Le rythme de travail s’intensifie jour après jour au cours de cette seule semaine annuelle de chasse aux algues : "L’enjeu est très important !"

Scarlette perpétue à sa façon la tradition familiale. Contrairement à ses parents, elle ne travaille pas pour l’industrie qui utilise ces algues dans de nombreux secteurs : "Mes parents étaient goémoniers. Donc, on a toujours récolté des algues." Les siennes finissent dans les assiettes de ses clients. Et l’espèce qu’elle ramasse ce jour-là, comme elle le fait depuis toute petite, c’est du "kombu breton alimentaire", précise-t-elle.

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