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Vidéo La distanciation sociale, ça existe aussi chez les abeilles

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Mesures d'hygiène, distanciation sociale… Les abeilles aussi s'organisent face à la propagation de maladies.
VIDEO. La distanciation sociale, ça existe aussi chez les abeilles Mesures d'hygiène, distanciation sociale… Les abeilles aussi s'organisent face à la propagation de maladies. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Mesures d'hygiène, distanciation sociale… Les abeilles aussi s'organisent face à la propagation de maladies.

La vie en groupe facilite la propagation des maladies au sein des populations. Et les humains ne sont pas la seule espèce à combattre ce problème. Pour lutter contre les maladies et éviter leur propagation, les abeilles possèdent des dispositifs étonnants.

Les mesures d'hygiène

Les abeilles sont capables de collecter de la résine anti-microbienne issue d'arbres et de l'utiliser pour recouvrir l'intérieur de la ruche. Une attention toute particulière est accordée à l'entrée de la ruche. "On pense que c'est pour les ouvrières qui entrent après avoir été au contact de pathogènes dans l'environnement, potentiellement par contact avec d'autres abeilles butinant les mêmes fleurs ou avec un virus laissé par une abeille sur l'une de ces fleurs", explique Alison McAfee, chercheuse spécialisée dans les abeilles à NCSU. Pour nous humains, c'est un peu comme se laver les mains quand on rentre à la maison.

Distanciation sociale

Dans les colonies d'abeilles, différents groupes d'ouvrières effectuent différents travaux. Les jeunes abeilles travaillent en général à l'intérieur de la ruche et donc n'en sortent pas. "Elles entretiennent le couvain, nettoient les nids, nourrissent la reine", développe Alison McAfee. À l'inverse, les abeilles plus âgées sortent butiner. Ainsi, la reine et les larves vulnérables ne sont pas en contact avec des potentiels agents pathogènes. "Ça limite vraiment les interactions que les butineuses ont avec ces individus vulnérables et c'est une sorte de distanciation sociale", explique Alison McAfee.

L'exclusion

Enfin, les ouvrières sont capables de rechercher et d'éliminer les larves et les pupes contaminées de la ruche : c'est le comportement hygiénique. "Les ouvrières peuvent détecter les premiers symptômes de la maladie en sentant une modification dans l'odeur que les larves dégagent", précise la chercheuse. Au lieu de soigner le couvain malade et de le ramener à la vie, elles le laissent mourir à l'extérieur de la ruche. Ainsi, les larves malades sont sacrifiées pour le bien de la colonie et pour permettre de garder tout le monde en bonne santé.

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