Pour faire garder son enfant de moins de trois ans, mieux vaut habiter à Paris qu'en Corse
Il y a davantage de places en crèche ou hors-crèche dans l'ouest de la France et dans la capitale, selon une étude.
La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) publie jeudi 30 août une cartographie interactive sur les conditions de vie des enfants en France métropolitaine.
Selon cette carte, il y a davantage de places d’accueil en crèche et hors-crèche (garde à domicile, assistance maternelle ou accueil en école maternelle) en Haute-Loire (84 places pour 100 enfants), en Mayenne (79 places pour 100 enfants), à Paris et en Loire-Atlantique (78 places pour 100 enfants). Les deux départements les moins bien dotés en moyens d’accueil sont la Corse-du-Sud (29 places pour 100 enfants) et la Haute-Corse (28 places pour 100 enfants).
Peu de places en crèche en Mayenne ou dans l'Aisne
L'étude révèle aussi que les habitants de la capitale ont plus de chance que les autres de trouver une place en crèche, accessible à 15 minutes du domicile : 54 places pour 100 enfants dans la capitale, 26 dans les Alpes-Maritimes, avec une moyenne de 18 places pour 100 enfants pour l’ensemble des communes de France métropolitaine. Les départements les moins bien dotés sont la Sarthe, la Mayenne, l'Aisne ou le Pas-de-Calais, avec moins de huit places pour 100 enfants.
Concernant les places d’accueil des enfants hors crèches, elles sont plus nombreuses dans les zones où il y a moins de crèches, révèle la carte de la Drees. Il y a en moyenne 41 places pour 100 enfants en France métropolitaine, et on dépasse même les 58 places pour 100 enfants en moyenne dans les communes de l’ouest de la France. Il y a par exemple 71 places pour 100 enfants en Mayenne.
"Certaines collectivités renoncent" en raison du coût
"Dans les départements ruraux, il est parfois compliqué de créer des structures et d'avoir un nombre d'enfants cohérents", a expliqué sur franceinfo Johan Jousseaume, responsable du secteur éducation à la Confédération syndicale des familles. "Ça coûte très cher, il peut y avoir la concurrence des crèches d'entreprises, et il y a aussi beaucoup de contraintes, ce qui fait que certaines collectivités renoncent, d'où les problèmes de modes de garde."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.