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Yvelines : ce que l'on sait de l'agression d'une présidente de la cour d'assises de Versailles

La magistrate a été blessée lundi matin au visage par deux hommes à son domicile. Elle a notamment été touchée par une "arme de défense" similaire à un LBD.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Une salle de la Cour d'assises de Versailles, dans les Yvelines.  (MAXPPP)

Magali Tabareau, une des présidentes de la cour d'assises des Yvelines a été agressée à son domicile par deux hommes, lundi 17 juin. La victime, affectée à ce poste depuis août 2015, a été transportée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. 

Que s'est-il passé ?

Lundi matin à 9h30, deux hommes se sont présentés au domicile de la magistrate, dans les Yvelines. Déguisés en livreurs, ils l'ont visée au visage avec une arme décrite comme une "arme de défense", similaire à un LBD, selon les informations de franceinfo. Ils ont rapidement pris la fuite. La victime a été transportée à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, sans que la gravité de ses blessures soit précisée. Son pronostic vital n'est toutefois pas engagé.

D'après Libération, elle a été touchée "au niveau de la tête, sous l'œil" mais le parquet de Versailles n'est pas en mesure de confirmer au quotidien qu’il s'agit "d’une arme non létale". Le Monde indique que "sa blessure va nécessiter une intervention chirurgicale, mais le risque de perte de l'œil est écarté".

Où en est l'enquête ? 

Les suspects sont toujours en fuite et un hélicoptère a été mobilisé pour les retrouver. Une enquête de flagrance a été ouverte et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Versailles.

Selon Libération"les enquêteurs cherchent notamment à établir si cette agression est liée aux fonctions" de Magali Tabareau. La magistrate de 54 ans avait été menacée il y a quatre ans dans le cadre de son activité professionnelle et suivie à son domicile. A l'époque, elle avait bénéficié d'une protection policière. "S'il est avéré que l'agression est liée à ses fonctions, c'est extrêmement grave et préoccupant car ce sont des faits très rares", a réagi un syndicaliste de la magistrature auprès de franceinfo.

Quelles sont les réactions ?

C'est la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, qui a dévoilé elle-même l'affaire dans un tweet en fin de matinée. "J'apprends avec indignation et émotion l'agression de la présidente de la cour d'assises de Versailles", a-t-elle écrit, indiquant que "toutes les forces de l'ordre sont mobilisées pour retrouver les auteurs"

Le porte-parole du ministère de la Justice, Youssef Badr, a lui aussi réagi sur Twitter en condamnant une attaque "aussi lâche qu'insupportable". 

"C'est une femme charmante, très professionnelle. Elle devait présider la première cour criminelle à la rentrée", a confié une salariée de la cour d'appel de Versailles au Parisien.  

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