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Salvador : acquittement d'une femme jugée pour homicide après avoir perdu son bébé

Ce pays d'Amérique centrale est l'un des plus sévère au monde sur la législation concernant l'avortement. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Evelyn Hernandez le 19 août 2019 à Ciudad Delgado (Salvador).  (OSCAR RIVERA / AFP)

"Merci mon Dieu, justice a été faite" a déclaré Evelyn Hernandez en pleurs, à la sortie du tribunal de Ciudad Delgado, au Salvador. La jeune femme de 21 ans, qui encourait 30 à 50 ans de prison pour l'homicide de son bébé, a été acquittée lundi 19 août, a annoncé une de ses avocates, dans ce pays où la législation anti-IVG est l'une des plus strictes du monde.

Après avoir perdu son bébé, Evelyn Hernandez avait déjà été condamnée en juillet 2017 à 30 ans de prison mais la décision avait été annulée en février par la Cour suprême, après 33 mois passés derrière les barreaux.

"Acquittée" !!!, Oui, on a réussi", a écrit sur Twitter Bertha Maria Deleon, l'avocate d'Evelyn Hernandez, qui a toujours expliqué que le bébé était mort-né.

Deux à huit ans de prison pour les avortements 

L'affaire remonte au 6 avril 2016, lorsque la jeune femme donne naissance à un bébé dans des toilettes. Transférée à l'hôpital de la ville de Cojutepeque (centre), elle avait été arrêtée et accusée d'homicide, a expliqué son avocate Elizabeth Deras. 

Au Salvador, le code pénal prévoit une peine de deux à huit ans de prison pour les cas d'avortement, mais, dans les faits, les juges considèrent toute perte du bébé comme un "homicide aggravé", puni de 30 à 50 ans de réclusion. Actuellement, 16 femmes sont en prison au Salvador pour des avortements. Au cours des derniers mois, cinq femmes condamnées pour des cas similaires ont été remises en liberté.

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