Prescription judiciaire : la colère d'une famille
Dix-sept ans après l'enlèvement et le meurtre de Mohammed Abdelhadi à Villefranche-sur-Saône (Rhône), sa famille demande un procès malgré la prescription du crime.
Les trois hommes qui ont avoué le meurtre de Mohammed Abdelhadi ne seront pas jugés ; une décision prise par la cour d'appel de Lyon (Rhône). L'auteur principal vient même d'être remis en liberté. "On demande que ses assassins soient punis sévèrement, qu'ils se retrouvent devant un tribunal et qu'ils répondent de ces actes", explique Naouel, la sœur de Mohammed Abdelhadi. Un dossier égaré par la justice a en effet fait s'effondrer toute la procédure.
Des documents introuvables
La famille de Mohammed n'a déposé plainte au commissariat qu'en 2008, sept ans après la disparition de l'homme de 27 ans. Une enquête est lancée, des auditions effectuées, des PV rédigés... Il faudra attendre une dénonciation en 2016 pour que les meurtriers soient identifiés. Un homme et ses deux fils avouent l'avoir tué avant d'enterrer son corps. Si un procès aurait dû avoir lieu, la cour d'appel de Lyon juge en mars 2018 que le crime est prescrit car les documents de l'enquête sont introuvables. Une situation qui provoque le dépit et la fureur de la famille de Mohammed, qui continue néanmoins son combat.
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