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Chine : le Centre Pompidou inaugure son antenne à Shanghai, en quête d'un nouveau public et de nouvelles sources de financement

Le Centre Pompidou inaugure sa troisième antenne à l'étranger à Shanghai, en présence d'Emmanuel Macron. Musées et festivals d'art français regardent de plus en plus vers la Chine, en quête de nouveaux débouchés. 

Article rédigé par franceinfo, Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Centre Pompidou à Shanghai. (AKI/WEST BUND MUSEUM)

Le président Emmanuel Macron inaugurera mardi 5 novembre le Centre Pompidou Shanghai. La ville chinoise devient ainsi la première antenne du célèbre musée parisien hors d'Europe et la troisième antenne à l’étranger après Malaga en 2015 et Bruxelles en 2018. "Je pense que ce rendez-vous chinois est très important" explique Serge Lavigne, le président du Centre Pompidou. "Ce pays connaît un développement spectaculaire. Il faut être présent en Chine pour comprendre ce qui s'y passe, pour en faire partie. Il faut qu'on soit un acteur du jeu."

La Chine, c'est donc d'abord un public à conquérir. "Il y a un public en cours de constitution. Et de toute manière, les proportions sont telles que même si vous ne touchez qu'un très faible public, proportionnellement, cela va représenter un public très important de façon absolue", soutient Serge Lavigne. Shanghai compte en effet plus de 24 millions d'habitants. 

Repérer les grands noms de demain

Mais pour le Centre Pompidou, musée d'art contemporain, la Chine, c'est aussi une scène artistique très dynamique avec laquelle il faut nouer des liens étroits pour y repérer les grands noms de demain, ceux qui pourraient entrer dans les collections du musée parisien.

La découverte de nouveaux artistes, c'est également un des objectifs des Rencontres de la photographie d'Arles, présente depuis cinq ans en Chine. Elles sont associées avec un partenaire chinois dans le Jimei X Arles International photo festival qui se tient en novembre à Xiamen. 

Cette présence en Chine nous permet à la fois d'exporter notre savoir-faire et nos expositions, mais aussi, en retour, d'avoir sur place un poste d'observation formidable.

Sam Stourdzé, directeur des Rencontres d'Arles

à franceinfo

"Ces dernières années étaient présents à Arles, de nombreux artistes asiatiques ou chinois qu'on est allés découvrir grâce à notre présence sur place," poursuit Sam Stourdzé, le directeur des Rencontres d’Arles.

Une importante source de financement

Une présence qui permet en outre de préparer l'avenir, explique Sam Stourdzé : "Le public chinois voyage de plus en plus. En martelant le nom des Rencontres d'Arles comme étant le grand expert et la grande référence pour la photographie en Chine. C'est un moyen, demain, d'avoir un certain nombre de visiteurs chinois qui considéreront qu'une pause à Arles est un passage obligé."

La Chine est enfin une source de financement pour les acteurs culturels français. Ils y vendent des expositions, leur marque et leur expertise. À Shanghai, le Centre Pompidou devrait ainsi toucher chaque année pendant cinq ans 1,4 million d'euros pour l'utilisation de sa marque et 2,75 millions euros pour l'ensemble de ses prestations. De quoi susciter des envies. Le musée Rodin se prépare ainsi à ouvrir une antenne à Shenzhen.

Le Centre Pompidou inaugure son antenne à Shanghai. Le reportage d'Anne Chépeau.

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