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Vidéo "13h15 le dimanche". Jean d'Ormesson, la vie, la mort...

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VIDEO. "13h15 le dimanche". Jean d'Ormesson, la vie, la mort...
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

L’écrivain Jean d’Ormesson, disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017, à l'âge de 92 ans, aimait la vie et parlait de la mort qui est au bout "grâce à Dieu". "Il semblait fait pour donner aux mélancoliques le goût de vivre", a dit Emmanuel Macron pendant l’hommage national qui lui a été rendu aux Invalides. Extrait de "13h15 le dimanche" du 10 décembre.

"J’ai beaucoup aimé la vie, mais j’ai la chance d’attendre beaucoup de la mort. Une de mes caractéristiques, c’est d’avoir aimé cette vie. Eh bien, je ne voudrais pas la refaire, sûrement pas. Une fois, c’est bien. Grâce à Dieu, nous mourons. L’horreur, c’est l’immortalité…"

"Vous savez, quand je mourrai, je ne penserai pas beaucoup à l’Académie ou au Figaro. Je penserai aux gens qui m’ont aimé et aux gens que j’ai aimés…" Ainsi parlait l’écrivain Jean d’Ormesson, disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre 2017, à l'âge de 92 ans.

"Cette grâce lumineuse..."

"Jean d’Ormesson fut ce long été auquel, pendant des décennies, nous nous sommes chauffés avec gourmandise et gratitude. Cet été fut trop court et déjà quelque chose en nous est assombri. Il n’était pas un lieu, pas une discussion, pas une circonstance que sa présence n’illumina. Il semblait fait pour donner aux mélancoliques le goût de vivre, et aux pessimistes celui de l’avenir", a déclaré le président de la République, Emmanuel Macron, lors de l’hommage national qui lui a été rendu vendredi 8 décembre dans la cour des Invalides à Paris.

"Cette grâce lumineuse, contagieuse a conquis ses lecteurs qui voyaient en lui un antidote à la grisaille des jours. C’est cette clarté, qui d’abord nous manquera, et qui déjà nous manque en ce jour froid de décembre. Evoquant dans un livre d’entretiens votre enterrement, vous aviez écrit : 'A l’enterrement de Malraux, on avait mis un chat près du cercueil. A celui de Defferre, c’était un chapeau. Moi, je voudrais un crayon. Un crayon à papier. Les mêmes que dans notre enfance.' Qu'il soit aujourd’hui celui de notre immense gratitude et celui du souvenir", a dit le chef de l’Etat avant d’en déposer un sur le cercueil de l'académicien recouvert d’un drapeau tricolore.

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