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Festival d'Avignon : le danseur de flamenco Israel Galvan invite le public à une "Fiesta" très particulière

Israel Galvan donne "La Fiesta" dans la Cour d'honneur à Avignon dimanche soir dans un style très personnel et loin de l'image d'exotisme attachée à la danse andalouse.

Article rédigé par Thierry Fiorile, franceinfo - Edité par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
"La Fiesta", d’Israel Galvan, au festival d’Avignon jusqu’au 23 juillet. (MAXPPP)

Le festival d’Avignon va frémir et trembler dimanche soir des pas d’Israel Galvan. Dans la cour d’honneur du Palais des Papes, le danseur-chorégraphe flamenco, présente "La Fiesta", une fête très particulière. Star mondiale qui a révolutionné cet art traditionnel, Israel Galvan est inclassable. Quand il invite le public à sa fête, il ne faut surtout pas s’attendre à ces Fin de fiesta (Fin de fête) que l’ont voit traditionnellement à la fin des spectacles de flamenco, quand l’Alegria (la joie) est sur-jouée pour plaire aux touristes en mal d’espagnolades.

Fils de danseurs, il a fouillé dans son inconscient et ses souvenirs pour exhumer la noirceur de la fête qui entoure tous les rituels, surtout en Andalousie : "C’est ce genre de fête où on se soulage de tout ce qui nous pèse." Le philosophe et historien de l’art Georges Didi Huberman l’a surnommé "le danseur des solitudes". Mais dimanche soir, Israel Galvan ne sera pas seul. Avec lui, huit danseurs et musiciens d’horizons très variés, du flamenco gitan au Japon et la Tunisie.

Il y a la fête où, pour le public, on donne toujours une image joyeuse du flamenco, mais là je veux essayer un autre type de fête, plus intime

Israel Galvan

à franceinfo

Pour aller au plus profond du flamenco, cette vibration tellurique, animale, Israel Galvan a depuis plus de 20 ans cassé les codes. Danseur exceptionnel, en perpétuel déséquilibre, il voudrait transmettre ce qui vient du plus intime de son art, comme si le spectacle commençait après la fête. "Les meilleures fêtes, c’est quand tu es dans une toute petite pièce et que tu ressens les énergies très fort. Là, c’est comme si on sortait de cette pièce et qu’on se jetait dans l’arène, les gens voient le ressac de cette fête."

Reportage de Thierry Fiorile

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