Des diamants de synthèse conçus en laboratoire vendus par une joaillerie parisienne, qui se veut "éthique et écologique"
La bijouterie Courbet, qui s'est installée à Paris, vend des diamants créés en laboratoire. Une démarche plus écologique par rapport aux diamants extraits des mines.
À première vue, c'est une bijouterie de plus sur la luxueuse place Vendôme, dans le 1er arrondissement de Paris. Mais le joaillier Courbet qui vient de s'y installer se veut différent des autres. Il prône une "joaillerie éthique et écologique" en proposant à la vente des bijoux en or recyclé et surtout des diamants de synthèse, conçus en laboratoire.
Des diamants naturels reproduits à l'identique
Une position qui séduit la clientèle. "Pour moi cet achat a du sens. On va trouver de moins en moins de diamants naturels que l'on recherche d'une manière pas forcément très écologique", témoigne Olivia, venue acheter un jonc en or jaune avec un diamant pour la naissance de sa fille. Et selon elle, la qualité est au rendez-vous. "J'ai été très agréablement surprise par l'éclat et la brillance des pierres, à l'œil nu il n'y a aucune différence avec un diamant naturel", assure cette cliente.
"Ce sont exactement des diamants. On a réussi cette prouesse technologique qui est de reproduire ce que la nature a fait", confirme Manuel Mallen, l'un des fondateurs de la marque Courbet. Il détaille le processus de conception : "On prend un germe de diamant sur lequel les atomes de carbone vont venir s'agréger et vont constituer un diamant brut".
J'ai envie de dire que c'est la même différence qu'il y a entre un bébé éprouvette et un bébé. Donc c'est vraiment du diamant !
Manuel Mallenfranceinfo
Un risque d'escroquerie
Manuel Mallen, qui est un professionnel du bijou depuis un quart de siècle, assure vouloir faire de la qualité. "On peut avoir du diamant de laboratoire qui n'est pas de très belle couleur et de très belle qualité; on peut aussi en avoir du très beau. On a un parti pris : on va toujours prendre mieux que les autres, mieux que la plupart des gens de la place Vendôme. Et vraiment, ça se voit", indique le fondateur de Courbet.
Tous les diamants de synthèse sont certifiés "diamant créé en laboratoire". Pourtant, il existe un risque d'escroquerie. Ces diamants sont indétectables sans scanner. Ils coûtent 30% moins cher. De quoi intéresser certains arnaqueurs. "Vendre du diamant de laboratoire en le faisant passer pour du diamant de mine, c'est quelque chose qui est redouté par le métier", reconnaît Manuel Mallen. "Je pense sincèrement que ça doit exister", conclut-il.
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