Culture : que deviennent les statues d'autoroute ?
Vous avez sans doute déjà remarqué sur les autoroutes ces œuvres d'art signées d'artistes méconnus. La toute première sculpture est apparue en 1978 sur l'autoroute Chartres (Eure-et-Loire)-Orléans (Loiret). Il n'y en aujourd'hui plus que 75. Que deviennent-elles ?
Elles font tellement partie du paysage que Francis Cabrel en a fait une chanson. Trois personnages en ciment qui montent la garde : Les Chevaliers cathares se dressent sur l'A61, aux portes de Narbonne (Aude). Cette sculpture est installée là depuis 1980, et vous en avez sans doute croisées beaucoup d'autres. 73 œuvres monumentales qui ont poussé comme des champignons dans les années 1980. L'État impose alors aux sociétés d'autoroute de consacrer 1% de leur budget à des créations artistiques. Parfois, les départements et les villes s'y mettent aussi. Exemple : ce cheval géant à l'entrée de Saumur (Maine-et-Loire).
Des œuvres au succès variable
Un peu plus tard, c'est un autre animal qui arrive en grande pompe sur l'A34 : Woinic, le plus gros sanglier du monde. 50 tonnes d'acier qui accueillent les touristes aux portes des Ardennes. Woinic a pourtant fait l'objet de pas mal de critiques. Une œuvre posée sur le bord d'une autoroute s'expose forcément plus qu'ailleurs. Et le sculpteur qui a forgé seul ce sanglier à la main pendant dix ans en a beaucoup souffert. C'est le département qui lui a acheté son sanglier 600 000 euros. Et la mascotte est plutôt rentable.
Toutes n'ont pas le même succès. Beaucoup sont jugées discutables ou anecdotiques. Aujourd'hui, surtout, la mode a changé : elle est aux statues plus petites et donc moins chères, comme une statue inaugurée l'an dernier sur une aire de repos de l'A9 : un hommage à Charles Trenet.
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