Chantilly, le château d'un prince au destin tragique
En plus de ses écuries, le château abrite une importante collection de peintures classiques léguée par le duc d'Aumale, le fils du roi Louis-Philippe.
Le château de Chantilly (Oise) apparaît tel un cygne sur un lac endormi, mais derrière ses tours, se cache l'histoire d'un fils de roi. Un prince soldat, au service de la France et de la République. Au XIXe siècle, le duc d'Aumale fit du château la splendeur de sa vie. "C'est le dernier prince français, un amateur d'art, c'est quelqu'un de flamboyant et fastueux", décrit Mathieu Deldicque, le conservateur du patrimoine au musée Condé du château de Chantilly. À 8 ans, le jeune Henri d'Orléans, fils du roi Louis-Philippe, hérite d'une immense fortune et du domaine.
Une collection bâtie sur des drames
En 1875, après vingt-trois ans d'exil, l'enfant devenu général érudit, amateur d'art et de femmes, se consacre à la reconstruction de son palais, en partie détruit pendant la Révolution française. Conformément à sa volonté, rien n’a changé au château depuis sa disparition en 1897. Chantilly abrite la deuxième collection de peintures anciennes en France après le Louvre. 815 chefs-d'oeuvre sont exposés, dont Les Trois Grâces et la Madone de Raphaël. Mais derrière la collection, se trouve la volonté de fuir un destin tragique. En 1847, à 25 ans, il emménage avec son épouse Marie-Caroline. Mais la révolution de 1848 les pousse à l'exil et la jeune femme meurt en Angleterre en 1869. Puis leur fils de 18 ans meurt en 1871. Aucun de ses sept enfants ne survivra.
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