Art : le Bénin souhaite récupérer ses œuvres pillées par la France
Lors d'un voyage officiel en Afrique, Emmanuel Macron avait annoncé la restitution d'ici à cinq ans d'œuvres d'art, des biens culturels pillés durant la période coloniale par la France. Plusieurs pays en avaient fait la demande.
Exposées depuis des années au musée du Quai Branly, ces œuvres d'art pourraient bien retourner en Afrique. Ces statues mi-homme, mi-animal, ce trône, ou encore les portes du palais royal du Dahomey. Un trésor national pour le Bénin, que le pays réclame aujourd'hui. Des œuvres d'art que la France s'est appropriées à l'époque coloniale, lorsque l'armée du général Afred Dodds annexe le royaume africain. Il s'agit bien d'un butin de guerre, et pour la première fois, un président français souhaite qu'il soit rendu.
La question de la conservation des œuvres fait débat
À 6 000 kilomètres de Paris, à Cotonou, la capitale économique, les autorités du Bénin se battent pour faire revenir 5 000 à 6 000 de ces œuvres d'art. Une trentaine de pièces issues de collections privées vient déjà d'être restituée à ce musée, ouvert il y a deux ans. Et dans un pays qui souhaite s'ouvrir un tourisme, on espère un retour rapide des œuvres d'art, jusqu'ici inaccessibles. Mais en France, l'idée de rendre à l'Afrique son patrimoine fait trembler de nombreux conservateurs et marchands d'art, inquiets pour l'avenir de ces œuvres. Des accusations récurrentes qui irritent les autorités du Bénin. Et si le musée du Quai Branly devait rendre toutes les œuvres d'art pillées ou acquises dans des conditions douteuses, ce sont 10 à 20% de ses collections africaines qui devraient être restituées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.