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Un nouvel espoir pour le Rafale, l'éternel éconduit

Nicolas Sarkozy entame aujourd'hui une visite dans les Emirats arabes unis, un pays avec lequel un "énorme contrat" concernant la vente de 60 Rafale serait en cours de finalisation selon Le Parisien. Des négociations sont en cours confirme Dassault sans s'engager davantage. L'avionneur français n'a encore jamais réussi à vendre un Rafale à l'étranger.
Article rédigé par Renée Greusard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France Jack Dabaghian / Reuters)
Contrat Rafale Abu Dhabi

Le Rafale serait-il un mirage? En vendre à l'étranger... C'est le rêve jamais réalisé de Dassault. L'avionneur français mise beaucoup sur les négociations difficiles actuellement en cours avec les Emirats arabes unis. Une soixantaine d'avions pourrait être vendue.

De quoi allécher le constructeur aéronautique.

Pour l'instant cet avion de chasse n'équipe que l'armée française.

La Corée du Sud, Singapour, les Pays Bas, l'Australie, l'Arabie Saoudite, le Maroc, l'Inde. Autant de pays qui ont éconduit le Rafale. Et c'est toujours un peu la même histoire. Peu avant le mariage, le prétendant français se fait lâcher au pied de l'autel. Au profit d'un concurrent.

Les Etats-Unis restent de ce point de vue le pire adversaire de Dassault. En 2002 la Corée du Sud choisit le F15 américain à la place du Rafale. Même choix en 2005 pour Singapour. Les Pays Bas et l'Australie ont aussi préféré le programme américain du F-35 au Rafale. Enfin en 2007, le Maroc avait tourné le dos à la France, pour le F-16.

Deux grandes raisons à ce fiasco:

  1. Le Rafale est cher.
    Choisir les Etats-Unis, c'est faire plaisir à son porte monnaie. Les F-16 américains sont entre autres beaucoup moins coûteux.

  2. Le Rafale est politique.
    Exemple avec Singapour. Si cette petite république asiatique a préféré les Etats-Unis, c'est aussi que le pays est le premier fournisseur de son armée. Pour ne pas froisser les Américains.
    L'argument politique peut cependant parfois se retourner. Les relations diplomatique entre la Lybie et les Etats-Unis ne sont pas au beau fixe. Mais Tripoli n'a toujours rien décidé.

Reste qu'à chaque fois, tout le monde veut y croire. Avec la même ferveur.
Dans les médias les titres enthousiastes et rêveurs se multiplient.

En avril 2005, l'Expansion annonçait que "l'Arabie Saoudite pourrait acheter 48 "Rafale". En décembre 2007, le Journal du Dimanche titraient : "Libye, des contrats en rafale". Et en janvier 2008, une chronique de France Info portait sur "les beaux Rafale de Kadhafi". Enfin ce samedi, le Parisien annonce un "énorme contrat" de Rafale avec les Emirats..."

Commentaire mi-mai du ministre de la défense Hervé Morin sur ce dossier: “On est sur des sujets dont moins on en parle, mieux on se porte...”

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