Cet article date de plus de huit ans.

Un exercice militaire en Corse crée la panique : "Ici, on est tous armés, on aurait pu faire un carnage !"

Les habitants d’Ota, en Corse du Sud, ont été réveillés mardi par des tirs des balles à blanc de militaires. L'exercice n'avait pas été annoncé.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Légionnaires du 2e REP en exercice dans la région de Calvi, en 2010. (JOEL SAGET / AFP)

Le réveil a été difficile mardi 25 octobre pour les habitants d’Ota, en Corse du Sud, rapporte France Bleu RCFM. Certains d’entre eux se sont retrouvés nez à nez avec des militaires du 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi qui effectuaient des exercices dans le village. Personne n'était au courant, ce qui a provoqué un début de panique chez les habitants, réveillés par les bruits de tir des balles à blanc des militaires.

"C’est de la folie de faire des choses pareilles. Il y aurait pu y avoir un massacre ! [mardi], s'est emporté Pascal, un habitant, à France Bleu RCFM. On est tous chasseurs, on est tous armés. On aurait pu faire un carnage !"

"On se serait cru en guerre ! C’est n’importe quoi !" : le témoignage d'un habitant d'Ota, en Corse du Sud

"Ça mitraillait partout, on se serait cru en guerre"

Les militaires du 2e REP étaient en effet en plein exercice dans les environs du village d’Ota. Un exercice qui n’avait rien d’extraordinaire, si ce n’est que la population n’a pas été prévenue de l’opération.

Conséquence, la panique a gagné de nombreuses personnes. Pascal a eu très peur et considère, dans le contexte actuel, que les choses auraient pu mal finir. "Il fallait voir ! Il en sortait de tous les côtés. Ils étaient au moins 300, ça mitraillait partout dans le village, a-t-il raconté, encore en colère. On se serait cru en guerre ! J’ai appelé la gendarmerie, qui n’était pas au courant. C’est n’importe quoi ! Avec tout ce qui se passe maintenant, on ne fait pas des choses comme ça ! Quand on fait de telles opérations, on prévient la population. C’est inadmissible !"

Contactés par France Bleu RCFM, ni le maire de la commune, ni la Légion étrangère n’ont fait de commentaires sur cette affaire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.