Sous-marins : pouvait-on prévoir la rupture du contrat ?
Depuis jeudi 16 septembre, le contrat liant l'Australie et la France a été rompu. Un manque à gagner de 56 milliards d'euros. L'Australie affirme avoir prévenu, mais la France martèle ne pas avoir reçu de signal. Cette catastrophe politique aurait-elle pu être évitée ?
Le 16 septembre a marqué la fin de l'accord passé entre la France et l'Australie concernant la vente de 12 sous-marins. Une catastrophe qui est venue frapper notamment la société Naval Group en charge du projet. Les retombées sociales ne devraient pas être énormes, mais la France peut se sentir trahie par l'Australie. Toutefois, selon le gouvernement australien, lors d'un dîner avec Macron, le Premier ministre, Scott Morisson, avait alerté le président de la République sur les difficultés australiennes.
Le gouvernement français assure n'avoir rien vu venir
Malgré les déclarations de Scott Morisson, la France affirme n'avoir rien vu venir de cette rupture de contrat, selon une source diplomatique : "Contrairement à ce que laissent entendre les Australiens et les Américains, il n'y a pas eu de signal". Cependant, selon Anne Genetet, députée LREM des Français établis hors de France, certains signes étaient présents. "Monsieur Scott Morisson, le Premier ministre, m'a fait un discours incendiaire sur cet accord en me disant : 'qu'est-ce que c'est que ce contrat, je ferai n'importe quoi pour le déchirer'". Signes avant-coureurs ou pas, la France s'assoit donc sur 56 milliards d'euros avec la rupture de ce contrat.
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