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Se préparer à la "guerre des drones" est un impératif stratégique, selon un rapport sénatorial

Ce rapport de la commission de la Défense du Sénat, qui doit être présenté mercredi, constate que "depuis 2019, un rattrapage capacitaire est en cours".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un drone de l'armée française sur une base militaire de Niamey (Niger), en avril 2021. (FRED MARIE / HANS LUCAS / AFP)

La France doit étoffer son parc de drones, alerte un rapport parlementaire consulté par l'AFP. Intitulé "se préparer à la guerre des drones : un enjeu stratégique", ce rapport de la commission de la Défense du Sénat, qui doit être présenté mercredi 7 juillet, constate que "depuis 2019, un rattrapage capacitaire est en cours : les forces armées disposeront de plusieurs milliers de drones d'ici 2025, contre quelques dizaines seulement il y a quatre ans".

En 2020, 58% des frappes en bande sahélo-saharienne ont été assurées par des drones Reaper, armés depuis fin 2019. Le programme Eurodrone, qui a vocation à remplacer les Reaper à partir de 2028, est "enfin sur des rails" après une longue période de négociations avec les partenaires allemand, espagnol et italien.

Acquisition de petits drones

De plus, la France a accéléré l'acquisition de petits drones, dits de contact, salue le rapport en rappelant que 210 nanodrones Drop et 67 microdrones NX 70 ont été livrés depuis 2019, et que 150 microdrones Anafi de Parrot destinés aux trois armées viennent d'être commandés, avec un objectif de 900 en 2025.

L'enjeu est de taille, au vu de l'importance croissante des drones sur le champ de bataille. Les auteurs du rapport notent que "plusieurs conflits récents, non seulement la guerre au Haut-Karabagh en 2020 mais aussi les combats en Libye en septembre 2019 et la campagne turque dans le nord de la Syrie en mars 2020 ont été marqués par l'utilisation massive de drones tactiques et de petits drones". Des modes opératoires nouveaux ont été utilisés qui "préfigurent les conflits de demain, où les drones seront omniprésents". Il convient dans le même temps de faire de la lutte antidrones une priorité, y compris sur le territoire national où le nombre de drones, en majorité civils, est passé de 400 000 en 2017 à 2,5 millions aujourd'hui. 

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