Le général de Villiers, chef d'état-major des armées, démissionne
Le général Pierre de Villiers a présenté ce matin sa démission à Emmanuel Macron. L'épilogue de cette crise au plus haut sommet de l'État est une première sous la Ve République.
Visage fermé et raide, c'est la dernière apparition publique du général de Villiers. Le chef d'état-major des armées y ouvre le défilé du 14 juillet aux côtés d'Emmanuel Macron. La tension est alors vive entre les deux hommes. Le jour même, le général dénonce dans Le Figaro le manque de moyens de l'armée française. Une nouvelle prise de position publique qui insupporte le président. Cinq jours plus tard, le général de Villiers lui remet sa démission.
Violent recadrage présidentiel
Depuis son arrivée il y a trois ans à la tête des armées françaises, le général de Villiers est régulièrement intervenu devant les parlementaires ou dans la presse. Il y déplorait un budget trop étriqué, incapable à ses yeux de répondre aux besoins de l'armée française. Des interventions qui lui vaudront, à la veille du 14 juillet, un violent recadrage présidentiel.
Une diatribe vécue comme une profonde humiliation. D'autant plus que, contrairement à ses engagements initiaux, le chef de l'État venait d'annoncer une baisse de 850 millions d'euros pour 2017. Cette démission ouvre une crise de confiance entre l'exécutif et les militaires, déjà très fortement sollicités sur le terrain.
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