Gérald Darmanin veut revoir la répartition de la police et de la gendarmerie sur le territoire
A l'heure actuelle et de manière simplifiée, la gendarmerie opère en zone rurale et la police dans les villes.
"Il y a une mauvaise répartition entre police et gendarmerie sur le plan national", juge le ministre de l'Intérieur. Ce dernier souhaite donc des changements. Gérald Darmanin s'en explique dans un entretien au Parisien (article réservé aux abonnés), publié samedi 14 novembre. Il y détaille quelques axes du livre blanc de la sécurité, qui doit être dévoilé dans les prochains jours.
De manière simplifiée, la gendarmerie opère en zone rurale et la police dans les villes. "Mais depuis, les agglomérations se sont étendues", pointe Gérald Darmanin. Si bien que "dans l'agglomération de Toulouse, il y a quatre villes sous l'autorité de la police, et tout le reste de la zone, très urbanisée, sous le contrôle de la gendarmerie", illustre-t-il. "Il faut sans tabou aller vers une organisation plus efficace", ajoute le ministre, qui évoque une notion de "bassin de délinquance comme ceux autour des transports en commun ou des axes autoroutiers".
Pas de fusion mais plus de coopération
Le ministre écarte toute fusion de la police et de la gendarmerie, mais plaide pour une coopération accrue pour "le maintien de l'ordre", "la police technique et scientifique ou le cyber". Concernant la police, le ministre annonce la création d'une "direction départementale unique dans chaque département" qui aura sous ses ordres "la sécurité publique, la police aux frontières et la police judiciaire".
Cette nouvelle organisation sera mise en place "dès le début de l'année prochaine dans trois départements métropolitains : le Pas-de-Calais, la Savoie et les Pyrénées-Orientales", explique Gérald Darmanin. "L'expérience durera un an avant que le système soit généralisé s'il est concluant", précise-t-il.
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