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"Cela fait des mois que la Turquie ne se comporte pas comme un allié", affirme Florence Parly, qui attend des "actes"

Les relations entre la France et la Turquie se sont dégradées l'an passé. La ministre des Armées espère que la situation va évoluer.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Florence Parly, ministre des Armées. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Cela fait des mois que la Turquie ne se comporte pas comme un allié", a déclaré sur France Inter la ministre des Armées, Florence Parly, invitée de "Questions Politiques" dimanche 10 janvier, alors que les relations entre les deux pays se sont dégradées progressivement depuis l'an dernier.

"Formellement, la Turquie est membre de l'Alliance atlantique, mais cela fait des mois que la Turquie ne se comporte pas comme un allié et nous l'avons fait savoir. Et pendant plusieurs mois, nous avons été bien seuls au sein de l'Alliance atlantique pour le dire", a poursuivi la ministre des Armées. "Nous l'avons d'autant plus fait savoir que des manœuvres très désagréables avaient été faites à l'encontre d'un navire Français en Méditerranée", a-t-elle ajouté en évoquant Le Courbet, ce navire français au large de la Libye en juin 2020 qui a fait l'objet de trois "illuminations radar" de la part d'un navire turque. Il s'agit d'un acte considéré comme hostile. Ankara avait de son côté démenti.

"Il faut que les paroles soient suivies d'actes"

"Depuis, les choses ont évolué. Il y a d'abord eu une intervention du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo au début du mois de décembre, dans le cadre de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan, qui a marqué aussi sa désapprobation quant au comportement de la Turquie". Florence Parly précise qu'il y a déjà eu "des sanctions qui ont été prises par les Européens au mois de décembre et le président Erdogan aurait fait des déclarations selon lesquelles il souhaiterait reprendre sur un autre ton ses relations avec l'Union européenne".

"Maintenant, il faut que les paroles soient suivies d'actes", a-t-elle tranché. La Turquie s'est en effet dite prête à "normaliser" ses rapports avec la France si elle est "sincère", par la voie de son ministre turc des Affaires étrangères, au début de ce mois de janvier.

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