Assassinat d'une élue : le Brésil sous le choc
Au Brésil, l'assassinat de l'élue de gauche Marielle Franco, mercredi dernier, continue de provoquer un choc dans tout le pays.
Voici le visage qui incarnait, aux yeux des Brésiliens, le renouveau politique. Marielle Franco était conseillère municipale à Rio de Janeiro. Vendredi 16 mars, 50 000 personnes ont marché dans les rues en sa mémoire et pour protester contre son assassinat. Militante pour les droits de l'Homme, activiste engagée contre les violences policières dans les favelas, d'où elle était originaire, Marielle Franco venait d'être nommée rapporteure d'une commission sur les abus militaires dans les quartiers pauvres. Les premiers éléments de l'enquête montrent qu'elle a été exécutée à bout portant et, plus troublant encore, les munitions retrouvées sur la scène de crime proviendraient d'un stock de la police.
Un assassinat politique ?
"Tout porte à croire que c'est une exécution. Nous devons résoudre l'enquête le plus vite possible, non seulement pour chacun d'entre nous, mais aussi pour Rio", a déclaré Marcelo Freixo, représentant de l'État à Rio de Janeiro. À l'heure où le président conservateur Michel Temer a confié la sécurité de la capitale brésilienne aux militaires, les soutiens de Marielle Franco dénoncent un assassinat politique. De centaines de personnes ont accompagné le cortège funéraire de Marielle Franco aux pieds de l'hôtel de ville. Elle laisse dernière elle une fille de 19 ans, une compagne et un pays sous le choc.
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