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Vidéo A Tournus, la construction d'un centre commercial menace 20 hectares de terres agricoles

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Durée de la vidéo : 2 min
Pièces à conviction. Tournus Veau
Pièces à conviction. Tournus Veau Pièces à conviction. Tournus Veau
Article rédigé par France 3
France Télévisions

En France, la surface agricole s’amenuise et les villes s’étalent. Au nord de Tournus, 6 000 habitants, le projet de construction d’un sixième hypermarché sur 20 hectares de champs fait des vagues : la ville a déjà trois fois plus de surfaces commerciales par habitant que la moyenne nationale. Extrait d’un reportage de "Pièces à conviction".

La surface agricole française ne cesse de diminuer, les prix de la terre s’envolent, le béton gagne du terrain et les agriculteurs ne peuvent pas suivre. C’est le cas à Tournus, en Bourgogne : l’espace urbain s’étale de plus en plus autour de cette bourgade dotée d’un riche patrimoine historique.

A l’entrée nord de la ville, entre la voie de chemin de fer et l’autoroute, 20 hectares de champs, l’équivalent de 25 stades de football, sont menacés par la construction d’un hypermarché Leclerc. L’enseigne de grande distribution prévoit d’abord d’aménager 5 000 mètres carrés de surface commerciale et, dans un deuxième temps, de créer une zone industrielle où la municipalité espère accueillir des entreprises.

 Victimes collatérales : "Les agriculteurs, les commerçants, et les générations futures"

Un collectif de citoyens s’est créé, Tournugeois vivant, qui conteste le bien-fondé de ce projet qu’il juge pharaonique et s'inquiète de ses éventuelles répercussions sur l'emploi et le dynamisme du centre-ville. En avril 2017, 500 personnes ont battu le pavé pour s’opposer à la construction du Centre Leclerc.

A la tête de ce collectif, Bertrand Veau, un pharmacien, est en première ligne. Tournus, 6 000 habitants, compte déjà quatre supermarchés et un hypermarché. "A Tournus, nous avons trois fois plus de surfaces commerciales par habitant que la moyenne nationale, explique-t-il. Tout le monde sait que ce nouvel hypermarché est inutile. Tout ça pour répondre aux intérêts des multinationales de se faire la guerre entre eux. Et qui paie les dégâts collatéraux ? Les agriculteurs, les commerçants et les générations futures qu’on est en train d’amputer de leurs terres agricoles."

"Disparition des terres agricoles : enquête sur un business qui rapporte", un reportage de "Pièces à conviction" diffusé le 27 septembre à 23h30 sur France 3.

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