"Dans le fond de la vallée, le vieux pont enjambe un simple ruisseau. L'ancien village de Tréboul, dans le Finistère, recouvert par les eaux à la suite des travaux est revenu à l'air libre", expliquaient les informations en 1942. La sécheresse a souvent frappé la France dans la seconde moitié du 20e siècle. En 1942, le manque de pluie a compromis la production de quelques barrages hydroélectriques comme celui de la Truyère, dans l'Aveyron. Les basses eaux se répètent. C'est le cas du Rhône, en 1964. Sous le vieux pont d'Avignon, le Rhône est au bas de l'échelle. En Alsace en juillet, les légumes restent nains à cause de la sécheresse. Les agriculteurs sont résignés. Le grand choc de sécheresse, celui dont on se souvient encore, c'est celui de 1976.Partout, les végétaux sont sinistrésIl n'y a plus d'eau nulle part dans la moitié nord de la France. À Saint-Mard en Seine-et-Marne, il faut aller chercher l'eau potable à la citerne. Partout, les végétaux sont sinistrés. "Les poireaux, il en manque au moins les trois quarts, mais le reste est vraiment minable", déplorait à l'époque un agriculteur. En 1949, l'Église répondait au désespoir par la prière en implorant la pluie et le faisait à nouveau en 1976. Christian Bonnet, ministre de l'Agriculture, ne mangeait pas de ce pain-là. "On ne fait pas de miracle, nous allons certes sur la Lune, mais nous n'avons pas réussi à commander le temps", expliquait le ministre. Les éleveurs sont alors le plus en difficulté. L'impôt sécheresse était alors imposé à 2,5 millions de Français. Plus on avance dans le siècle, plus la sécheresse advient tôt chaque année.