La lavande est victime de son succès. Dans la Drôme, certains producteurs vont jusqu'à arracher leurs plantations, car les cours se sont effondrés : moins 60 % en trois ans. En cause, la surabondance de la fleur de Provence.
La culture de la lavande est en danger dans la Drôme. À Réauville (Drôme), Gilles Estran, agriculteur, prépare ses champs pour le mois de juillet. Marché saturé et prix de vente en baisse, il vendra à perte en 2022. "On ne fait pas de rendement ici. On n'est pas dans la plaine, loin de là, je vais faire le quart ou le tiers de rendement qu'ils font dans la plaine", déplore-t-il.
La surproduction en cause
À Châteauneuf-du-Rhône (Drôme), Hervier Lauzier a abandonné près de la moitié de sa production. Les plantes fourragères ont remplacé le lavandin, dont le prix de vente au kilo a baissé de 60 % en trois ans. "Quand on a payé la coupe, la distillation, les frais, il manquera peut-être 500 euros [par] hectare", note-t-il. La surproduction est en cause. En France, les surfaces cultivées ont doublé en dix ans. Les producteurs tentent de s'organiser pour inverser la tendance. Alain Aubanel, président du syndicat des producteurs français de plantes aromatiques, demande de baisser d'au moins 30 % les surfaces cultivées.
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