Covid-19 : les maraîchers dans une situation difficile en raison de la fermeture des restaurants
La fermeture des restaurants a des conséquences sur leurs fournisseurs. Reportage auprès d'un maraîcher d’Indre-et-Loire.
Les commandes sont devenues l’angoisse quotidienne d'Éric Roy, maraîcher bio à Saint-Genouph, dans l'Indre-et-Loire. Seules quelques cagettes destinées à de rares restaurants faisant de la vente à emporter partiront de l’entrepôt. Car c’est bien le problème : les minilégumes représentent un marché de niche et ne séduisent pas les particuliers. Chaque mois, le chef d’entreprise doit piocher dans sa trésorerie, car les aides de l’État ne suffisent pas. "On est sur une baisse de 70 % du chiffre d’affaires sur janvier et si tout va bien, seulement 50 % pour le mois de février. J’ai à peu près 22 000 euros de charges fixes tous les mois, donc avec 1 500 euros d’aides, plus un petit peu d’aide sur l’activité partielle, plus les quelques ventes que l’on arrive à faire, on ne fait pas le tour", indique Éric Roy.
Les pertes s’accumulent
Comble de la situation, le maraîcher doit continuer les semis et la culture s’il veut répondre à ses clients le jour où les restaurants pourront rouvrir. En attendant, son travail est sans garantie financière et les pertes s’accumulent. En 25 ans d’existence, l’entreprise n’a jamais connu une telle conjoncture. Si la situation perdure, Éric et ses quatre salariés devront réorienter la production et abandonner les minilégumes bio tant recherchés par les restaurateurs.
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