À Angers (Maine-et-Loire), le marché est un rendez-vous incontournable pour les jeunes maraîchers. Ronan Maucourt-Beillouin y réalise plus de 60% de ses ventes, avec beaucoup d’habitués… et quelques nouveaux clients. "On fait travailler des jeunes producteurs, avec des méthodes anciennes ou qui revalorisent le produit", explique l'un d'eux. Des nouveaux clients conquis durant le premier confinement, grâce à l’opération Adopte un maraîcher. Ronan vendait alors ses poireaux dans un salon de coiffure. À l’époque, il avait doublé ses ventes et dû s’adapter à la demande grandissante. Pas toujours évident pour le jeune producteur, qui a fait le choix de la permaculture : aucun produit chimique dans ses serres, mais des engrais naturels et des plantes choisies avec soin. Les crises sanitaires profitent aux producteurs locaux Un an après le confinement, certains clients sont retournés au supermarché et les livraisons à domicile ont cessé. Ronan Maucourt-Beillouin estime ainsi n’avoir conservé que 5 % de ses nouveaux clients, les plus engagés. "On est vraiment dans une démarche où les gens veulent savoir ce qu’il se passe", commente ce dernier. Comme le jeune producteur, de nombreux maraîchers filmés par les équipes de France Télévisions ont vu depuis la fin du premier confinement leurs ventes chuter. Selon l’INRA, l’Institut national de la recherche agronomique, ils auraient toutefois gagné entre 5 à 30 % de nouveaux clients.