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La sidérurgie défile à Bruxelles pour défendre l'acier européen

Plus de 4 500 salariés et patrons de la sidérurgie ont défilé ce lundi à Bruxelles devant le siège de la Commission européenne, à l'appel d'Eurofer, l'association européenne de l'acier. Les manifestants ont dénoncé les pratiques anticoncurrentielles de la Chine.
Article rédigé par franceinfo
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  (Une délégation des sidérurgistes européens a été reçue par Jean-Claude Juncker, président de la Commission. © REUTERS/Yves Herman)

Ils demandent à l'Union européenne de défendre l'acier européen. Venus de Pologne, d'Italie, d'Allemagne ou encore de France, les manifestants se sont retrouvés devant la Commission avec sifflets et banderoles. Employés et patrons ont défilé ensemble pour défendre l'acier européen. Pour Thierry Malot, président du Medef Côte-d'Opale, cette manifestation adresse un message clair à l'Union européenne. "Toute l'Europe est impactée aujourd'hui. Il y a les volumes mais plus les prix donc les prix ont chuté de façon extraordinaire. Avec ses capacités, la Chine est capable de couvrir tout le marché européen."

"On ne les a pas vus arriver, mais en dix ans, les chinois ont monté une industrie extraordinairement vaste"
— Thierry Malot, président du Medef Côte d'Opale

"Le Dunkerquois est un très gros bassin industriel. Les prix ont chuté de façon extraordinaire, ce qui pourrait remettre en cause la pérennité de ces outils, particulièrement à Dunkerque, où se trouvent une dizaine de grandes sociétés, qui sont impactées de plein fouet par cette ouverture de marché. On ne les a pas vus arriver mais en dix ans, les Chinois ont monté une industrie extraordinairement vaste. Comme leur marché intérieur baisse, les produits repartent à l'export avec des prix qui sont très bas", explique Thierry Malot.

"La Chine a le droit d'exister, mais à certaines conditions"
— Thierry Malot, président du Medef Côte d'Opale

"La Chine a le droit d'exister mais sans faire du dumping sur les produits, poursuit Thierry Malot, sinon on ne peut plus tenir en Europe. C'est pour cela que l'on est tous venus ensemble, la Chambre de commerce, la métallurgie et les industriels. On est venus dire que l'on veut garder des industries  sur nos terriroires.

Vendredi dernier, l'UE a annoncé l'ouverture d'enquêtes sur trois types de produits en acier provenant de Chine. Ils sont soupçonnés d'être vendus à perte, ce qui enfreint les règles de la concurrence.

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"La Chine a le droit d'exister mais sans faire du dumping sur les produits" Thierry Malot

 

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