Pendant un an, quatre Marocains ont travaillé 12 heures par jour dans une forêt de Guéret, dans la Creuse. Ils ont taillé des tonnes de bois en étant à peine payés une centaine d'euros par mois. "Revenir ici, ça me met en colère, explique l'un d'eux. On ressent une véritable injustice, car le patron ne nous a presque rien donnés. On a été exploités." Leurs conditions étaient très dures, disent-ils. Ils ne disposaient que de peu d'équipements et étaient à peine nourris par leur employeur. Les ouvriers affirment avoir perdu beaucoup de poids depuis leur arrivée en France.Le jugement fixé au 23 aoûtLeur patron s'était déplacé au Maroc pour les recruter. Il leur avait promis un CDI à 1 400 euros nets par mois, des papiers, et un logement. Un toit qui est dans la réalité, loin d'être un palais. En mai 2018, les ouvriers ont commencé à réclamer leur dû, mais leur patron s'est fait menaçant. Il a cassé leur porte et a déchiré les contrats de travail sous les yeux d'un ouvrier. Deux jours après, les quatre bûcherons se sont retrouvés à la rue. Les habitants se sont mobilisés pour les aider à porter plainte. L'avocat de l'entrepreneur n'a pas souhaité s'expliquer. Le jugement sera rendu jeudi 23 août à Châteauroux (Indre).