Impôts : une réforme des niches fiscales ?
Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, veut reformer les niches fiscales pour apporter plus de justice sociale.
Employer une nourrice, une femme de ménage ou faire un don aux associations, toutes ces activités donnent droit à des réductions d'impôts. Ces niches fiscales qui profitent aux particuliers coûtent 14 milliards d'euros par an à l'État. Les plus utilisées sont celles liées à l'emploi à domicile et à la rénovation. Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, envisage de revoir le dispositif au nom de la justice sociale. "La moitié des niches fiscales, c'est pour 9% des personnes les plus riches. On pourrait se dire que quand on change son simple vitrage pour passer au double vitrage, la classe moyenne mériterait d'être aidée du fait de la transition écologique. Les gens qui gagnent beaucoup d'argent pourraient le financer en partie eux-mêmes", propose-t-il.
1,3 million d'employés à domicile
Les réductions d'impôts sont d'ores et déjà plafonnées à 10 000 euros maximum par foyer fiscal. Deux pistes sont envisagées : diminuer le plafond ou mettre les niches fiscales sous condition de ressources. Des propositions qui inquiètent les associations en faveur de l'emploi à domicile. "L'effet immédiat, c'est une réduction d'emploi", fustige la présidente de la Fédération des particuliers employeurs. En France, 1,3 million de personnes travaillent dans le secteur de l'emploi à domicile.
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