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Emploi : les syndicats mettent en garde contre "l'ubérisation" des salons de coiffure

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Emploi : les syndicats mettent en garde contre "l'ubérisation" des salons de coiffure
Emploi : les syndicats mettent en garde contre "l'ubérisation" des salons de coiffure Emploi : les syndicats mettent en garde contre "l'ubérisation" des salons de coiffure (France 3)
Article rédigé par France 3 - L. Campisi, M. Nicolas J-M. Guillaud, C. Bottela
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Le métier de coiffeur pourrait, lui aussi, ne pas échapper au phénomène de "l'ubérisation". À Ifs, dans le Calvados, un salon d'un nouveau genre a ouvert : les professionnels peuvent venir à la carte. Une aubaine pour certains, mais qui a également des inconvénients. 

Dans un salon de coiffure d'Ifs, dans le Calvados, chaque coiffeur est son propre patron. Pour y travailler, Emilie Bouet loue son siège. Une façon d'arrondir ses revenus, en plus de son mi-temps dans un autre salon. Chloé Mathieux, coiffeuse depuis 20 ans, voulait elle monter son affaire, mais hésite en raison des charges. "Se mettre à son compte, ça implique acheter un fonds de commerce, avoir pas mal de choses au niveau frais, électricité, eau…", énumère-t-elle. 

Pas de protection sociale 

Le propriétaire des lieux, Billy Richard, impose aux coiffeurs de s'installer en indépendant. Si les travailleurs du salon n'ont pas de charges à payer, ils n'ont pas non plus de protection sociale. Les syndicats alertent. "Demain, s'il n'y a plus d'activité [ou] un accident de travail, ce salarié-là sort de tous les dispositifs de protection, et donc se retrouve totalement démuni", explique Aurélie Flisar, secrétaire nationale de la Fédération des services de la CFDT. La formule séduit cependant d'autres secteurs, comme l'esthétique ou le tatouage. 

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