Emploi : ces métiers qui manquent de candidats
Plus de 3.5 millions de personnes sont sans aucune activité en Métropole. Beaucoup de jeunes et de parents se demandent quelle filière choisir pour trouver un travail facilement. Tous les trimestres, le site internet de recherche d'emploi JOBINTREE se penche sur la question.
Au deuxième trimestre 2015, il a épluché près de 110.000 offres d'emploi sur le et 720.000 candidatures sur net.
Décolleteurs, carrossiers, kiné...
Les métiers qui recrutent sont d'abord ceux de l'industrie. Des professions qu'on connait peu, comme décolleteurs, ceux qui fabriquent en série des écrous ou des vis, notamment pour l'aéronoautique. Dans l'automobile, on manque aussi cruellement de carrossiers. Miguel Santos travaille chez Peugeot à Clermont-Ferrand, il a bien du mal à recruter. "Depuis 18 ans que je suis dans l'automobile, aujourd'hui il y a beaucoup moins de candidatures" constate-t-il.
"Lancez-vous là dedans. Le foyer moyen en France, c'est deux voitures et demie. Les gens ne vont pas s'arrêter de rouler demain. C'est un métier d'avenir"
Il a aussi des métiers qui ont n'arirvent pas à recruter dans la santé. Pour vite trouver un travail, il faut faire ergothérapeute, celui qui rééduque les personnes souffrant d'un handicap, ou kiné. Seulement dix personnes font acte de candidature pour une offre d'emploi à en croire Jobintree. Michel Arnal confirme. Il est kinésithérapeute près de Tours, aura 65 ans à la fin de l'année, il veut bientôt partir à la retraite, mais il ne trouve pas de remplaçant.
"Il n'y a pas de chômage chez nous. Il y a de gros besoins car d'ici 5 à 10 ans, beaucoup de gens vont prendre leur retraite".
Un kiné touche aujourd'hui 1.500 euros net en début de carrière, et en libéral cela peut être beaucoup plus.
A l'inverse, il y a des métiers où la concurrence est aujourd'hui très dure. Conducteur de train, vendeur ou réceptionniste : d'après le baromètre JOBINTREE, plus de 1.000 candidatures sont déposées pour chaque offre.
Concierge : un exemple de création d'emploi
C'est l'idée du premier kiosque baptisé "Lulu dans ma rue". Concrètement, il s'agit de rassembler en un seul lieu, un ensemble de services à petits prix : besoin de descendre un carton du 5ème étage, de monter une étagère, d'un baby-sitter ? Ceux qui n'ont pas de concierge dans leur immeuble peuvent demander une aide en allant dans ce kiosque ou en téléphonant. Cela peut créer des emplois de proximité, du lien social et cela peut aussi aider à la réinsertion de personnes au chomage.
Reportage dans le premier de ces kiosques, à Paris près du métro Saint Paul. Les habitants du quartier qui le souhaitent déposent leur demande, les concierges y répondent avec "le lulu qu'il vous faut".
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