"Le gros reproche que l'on puisse faire à l'État, c'est que nous n'avons pas été informés suffisamment en amont du dossier et de ce qui a conduit l'État à retirer ses six millions d'euros" du projet de relocalisation des cycles Mercier, déplore ce mardi sur franceinfo Pierre Cordier, député de la deuxième circonscription des Ardennes, organisateur de la manifestation contre cette décision ce matin."On m'a donné des précisions hier en tant que député de la circonscription à 20h30 pour me dire qu'il y avait des problèmes", poursuit-il, alors que l'État indique avoir relevé "des faits suffisamment graves", notamment du côté du porteur de projet, pour ne pas investir d'argent public. Il s'est désengagé vendredi du projet qui aurait permis à Revin d'accueillir l'entreprise des cycles Mercier et la création de 270 emplois. Le porteur de projet, Jean-Marc Seghezzi, a demandé un rendez-vous au cabinet du Premier ministre."Revin compte 27% de chômeurs et la vallée de la Meuse a une moyenne de 18%, vous imaginez l'espoir que ça avait pu susciter."Pierre Cordierà franceinfoLe préfet a déjà indiqué que les 5,8 millions d'euros promis dans les Cycles Mercier seraient dirigés vers d'autres projets dans les Ardennes, ce que peine à croire le député. "La parole de l'Etat est complètement décrédibilisée sur notre territoire, le président de la République est venu annoncer la création de 1 000 emplois il y a un an et demi, ça ne s'est pas fait."Pour Pierre Cordier, les annonces de réindustrialisation du gouvernement sont de la "poudre aux yeux". Il appelle les investisseurs à découvrir les Ardennes : "J'invite Bruno Le Maire à venir dans la vallée de la Meuse, à venir visiter les friches, à venir voir que nous avons de la main d'œuvre de qualité".