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SeaFrance : Eurotunnel se pose en sauveur in extremis

Alors que le tribunal de Commerce doit trancher aujourd'hui sur le sort de la compagnie de ferries, Eurotunnel propose, selon Libération, de reprendre les bateaux et de soutenir la scop des salariés.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Pascal Rossignol Reuters)

C'est ce matin, à 10 heures, que le tribunal de Commerce est censé statuer sur la liquidation ou non de Seafrance, mais devant l'apparition de dernière minute de ce nouveau candidat à la reprise, il pourrait reporter l'audience ou mettre sa décision en délibéré.

Pour "qu'il n'y ait pas de drame social" (J. Gounon)

Alors que ne restait d'offre sérieuse que celle de Louis Dreyfus Armateur pour reprendre la compagnie de ferries après sa liquidation, voilà qu'Eurotunnel, l'exploitant du tunnel sous la Manche, se manifeste in extremis. Son PDG Jacques Gounon, apprend-on dans Libération ce matin, a envoyé un courrier aux administrateurs judiciaires vendredi, exprimant son souhait de racheter les trois navires de Seafrance et de les louer à la Scop des salariés. Pour "qu'il n'y ait pas de drame social à Calais ", affirme le PDG, même s'il s'agit sans doute davantage de barrer la route à LDA, son plus féroce concurrent sur le trafic transmanche.

Il n'empêche, ses arguments pourraient trouver une écoute favorable au tribunal. Alors que Louis Dreyfus Armateurs, associé au danois DFDS, propose de ne conserver que 300 des 880 salariés de SeaFrance (la SNCF étant censée reclasser les autres), Eurotunnel, en soutenant la Scop, promet d'en reprendre bien plus. Or, le mot d'ordre de la réunion de crise qui s'est tenue à l'Elysée hier fut : sauver un maximum d'emplois, en cas de liquidation.

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