Moi au chômage ? Jamais ! Et pourtant?

Un revirement de situation

« Je suis chargé d'études dans un cabinet d'experts. Suite à un remaniement des équipes, j'ai été licencié pour motif économique. Je ne m'y attendais pas du tout. Je travaillais depuis 10 ans et je pensais être protégé. Je m'étais bien trompé, la direction préférait investir sur des jeunots. »

François Lenglet, du service politique de France 2, revient sur les raisons pour lesquelles le chômage de masse s'est installé en France, modifiant durablement le paysage économique de l'Hexagone.(Francetv info)

Une remise en question

« Du coup, j'ai fortement douté de moi, j'avais dû mal à donner un sens à ma recherche d'emploi. Les premiers mois, je me suis beaucoup occupé de mes enfants, je déchargeais ma femme qui avait tendance à tout assumer pendant que je travaillais. Malheureusement, au bout de quelques mois, son salaire et mes allocations ne suffisaient pas pour maintenir notre niveau de vie. »

Une prise de conscience

« Je ne voulais pas que mes enfants souffrent de mon chômage. C'était à moi d'assumer leur éducation avec leur mère. Elle travaillait et se débrouillait pour qu'ils s'épanouissent dans des activités. Moi, je ne pouvais rien leur apporter à part aller les chercher à l'école par exemple. Ma femme ne m'a pas fait culpabiliser, au contraire, elle était là et me poussait à la réflexion. Elle savait que j'avais besoin de temps, sa patience m'a aidé à surmonter l'échec. »

De la motivation et de la détermination

« Au bout de cinq mois à ce rythme, j'ai vraiment cherché du travail, j'avais digéré l'échec. Pendant les entretiens, je me suis montré combatif, j'exposais aux recruteurs mes motivations mais également ma détermination qui n'avait cessé de croître ces derniers mois. »

La fin

« J'ai trouvé un emploi et je peux de nouveau assumer mon rôle de père de famille. Je peux faire plaisir à ma femme et mes enfants. Pour moi, c'est important. Sans eux pendant mon chômage, la situation aurait été beaucoup plus difficile à gérer. À leur manière, ils m'ont accompagné et m'ont soutenu. C'est le plus important. »

La rédactionMis à jour le 03/02/2014