Mieux vaut être au chômage que de faire un boulot alimentaire
Des chiffres du chômage vecteurs d'inquiétudes, une paupérisation constante de la population active? Le discours majoritaire semble dicter le retour vers le travail à tout prix, quel que soit son niveau d'études et ses objectifs de carrière : le recours au boulot alimentaire est-il vraiment la voie tracée pour une vie professionnelle épanouie ?
Sortir du chômage : un travail à temps complet
Les conseillers Pôle emploi l'affirment haut et fort : retrouver un travail nécessite volonté, dynamisme, organisation? et temps. Beaucoup, beaucoup de temps. Rédaction de lettres de motivation, conception de CV adaptés à sa recherche de travail, ciblage des entreprises, préparation des entretiens? La journée d'un chercheur d'emploi se doit d'être organisée au millimètre pour se révéler efficace. Difficile de ne pas imaginer à quel point un boulot alimentaire peut bouleverser ce planning surchargé, même dans le cadre d'un contrat à temps partiel.
Eviter les boulots alimentaires pour construire son retour à l'emploi
On connaît bien les angoisses inhérentes au chômage : inactivité, perte de vie sociale, démotivation, mauvaise estime de soi? On oublie cependant de rappeler qu'après plusieurs années passées à travailler pour passer son diplôme ou construire sa carrière au sein d'une entreprise, partir à la chasse aux boulots alimentaires freine considérablement la réflexion indispensable à l'élaboration d'un projet professionnel cohérent. Utiliser une période de chômage pour passer un bilan de compétences, suivre une formation complémentaire ou simplement mettre les choses à plat pour réévaluer son plan de carrière, sont des éléments indispensables à un retour en force dans le monde du travail.
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