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Les chômeurs de longue durée s'en sortent moins bien que les jeunes : "J'ai senti que je ne faisais pas partie des priorités"

Si le chômage baisse globalement et notamment celui des moins 25 ans, celui des chômeurs de longue durée progresse. En raison notamment d'une image négative, selon les principaux concernés.

Article rédigé par franceinfo - Valentin Houinato
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un employé de Pole emploi discute avec une personne dans une agence de Marseille, le 14 décembre 2020. Photo d'illustration. (NICOLAS TUCAT / AFP)

Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a baissé de 12,6% au cours de l'année 2021 en France (hors Mayotte), et jusqu'à 13,2% en France métropolitaine. Dans le détail des chiffres publiés mercredi 26 janvier, il y a d'un côté, les jeunes : les moins de 25 ans sont ceux qui s'en sortent le mieux avec -17,8% sur un an. De l'autre, les chômeurs de longue durée, qui se réinsèrent moins bien sur le marché du travail.

Après une carrière de militaire, des études de comptabilité abandonnées et six mois de chômage, Alexandre a bénéficié d'une formation de cordiste financée par Pôle emploi. "Le métier me plaisait énormément, raconte le jeune homme de 23 ans. Je me suis tourné vers Pôle emploi parce que je n'avais pas les moyens pour financer cette formation." Résultat, un nouveau CDI signé il y a deux semaines. "D'avoir vécu autour de moi avec des gens qui sont restés au chômage plus longtemps, ça redonne confiance en soi", explique-t-il.

La mauvaise image du chômage de longue durée

Un point noir persiste, celui des chômeurs de longue durée, sans activité depuis plus d'un an. Ils peinent souvent à se réinsérer sur le marché du travail. "J'étais dans un poste de responsable marketing avant le chômage", raconte Valérie-Anne, 46 ans. Elle pâtit de l'image des chômeurs auprès des recruteurs.

"Le chômeur de longue durée a une image négative. Ce sont des gens qui sont considérés comme paresseux et qui n'ont pas cherché du travail."

Valérie-Anne, chômeuse

à franceinfo

Elle s'est inscrite à Pôle emploi, mais ne s'est pas sentie très accompagnée. "C'est des gens qui ont beaucoup de chômeurs à gérer. J'ai senti que je ne faisais pas partie des priorités au moment où j'ai été en contact avec eux", estime-t-elle. Elle a finalement été suivie par une association d'aide à la réinsertion professionnelle. Aujourd'hui elle se dit remotivée. Avant de conclure :  "D'ici deux mois, j'aurais retrouvé un travail, j'en suis sûre."

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