"Il faut que le président de la République comprenne qu'il faut remettre au placard" la réforme de l’assurance chômage, soutient Laurent Berger
"Il faut tout remettre" à plat, insiste le secrétaire général de la CFDT, qui annonce que, s'il a bien compris, Emmanuel Macron a déjà ouvert à un retour à quatre mois travaillés (au lieu de six dans la réforme) sur les conditions d'affiliation.
"Il faut que le gouvernement comprenne, que le président de la République lui-même comprenne, qu'il faut remettre au placard" la réforme de l’assurance chômage et "construire un autre système d'indemnisation chômage dont on a bien besoin", a soutenu jeudi 25 juin sur franceinfo Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT. Le deuxième volet de cette réforme doit entrer en vigueur à partir de septembre prochain.
Laurent Berger a rappelé au chef de l’État son opposition à la réforme, mercredi lors de la rencontre avec les partenaires sociaux : "Je lui ai dit qu'il était hors de question que la réforme telle qu'elle est prévue entre en vigueur au 1er septembre prochain", a-t-il indiqué. "Il a dit que, sur les conditions d'affiliation au système, c'est-à-dire d'avoir travaillé six mois, on pourrait revenir aux quatre mois. En tout cas, on a compris ça. Et qu'on allait en discuter dans les semaines à venir", a indiqué Laurent Berger.
Une réforme "injuste" et "inadaptée
"Mais pour la CFDT, c'est clair, cette réforme, elle était déjà injuste. Elle est totalement inadaptée. Donc, il faut remettre tout à plat et discuter de l'avenir de l'assurance chômage en dehors du cadre de cette réforme. C'est ce qu'on va continuer de lui [Emmanuel Macron] dire. Pour la CFDT, c'est clair depuis le début", a affirmé le secrétaire général de la CFDT.
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