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Emmanuel Macron tacle les partenaires sociaux après l'échec des négociations sur l'assurance-chômage

Le président de la République a estimé qu'ils se défaussaient de leur responsabilité sur l'Etat en ne trouvant pas d'accord, alors qu'ils réclamaient de négocier librement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le président de la République Emmanuel Macron au dîner du Crif, le 20 février 2019. (LUDOVIC MARIN / AFP)

La pique n'a pas plu aux intéressés. Emmanuel Macron a critiqué, jeudi 21 février, les partenaires sociaux qui avaient échoué, la veille, à trouver un accord sur la réforme de l'assurance-chômage, laissant à l'exécutif la charge de trouver une solution. Mais le chef de l'Etat s'est attiré des réactions courroucées des patrons de plusieurs syndicats et organisations patronales.

"On vient d'avoir un exemple de vraie négociation sociale", a commenté Emmanuel Macron devant les présidents de départements, réunis à l'Elysée. "On a dit aux partenaires sociaux : 'Trouvez-nous une solution pour le chômage, vous êtes autour de la table, vous êtes responsables'".

"Comme c'est difficile, ils ont rendu hier au gouvernement la copie", a-t-il regretté. "On est dans un drôle de système ! Chaque jour dans le pays, on dit 'corps intermédiaires, démocratie territoriale, démocratie sociale, laissez-nous faire'. Et quand on donne la main, on dit 'mon bon monsieur, c'est dur, reprenez-la'", a-t-il lancé.

Le Medef, la CFDT et FO critiquent le président

Le président du Medef, un des participants aux négociations, a critiqué ces propos, estimant que l'Elysée avait indiqué "publiquement les résultats de la négociation à l'avance", ne laissant pas vraiment les mains libres aux partenaires sociaux.

Un point de vue partagé par Laurent Berger, qui a accusé l'exécutif d'avoir "mené sciemment une négociation dans l'impasse" et critiqué les "petites phrases polémiques".

Dans un communiqué, Force ouvrière a également réagi. "La lettre de cadrage que votre gouvernement a imposée, d'une part, et certaines de vos interventions publiques durant le déroulement de la négociation, d'autre part, ne nous ont pas 'donné la main' mais allaient à l'encontre de ce principe", écrit son secrétaire général Yves Veyrier.

Le gouvernement avait demandé aux partenaires sociaux un accord permettant de faire entre 1 et 1,3 milliard d'euros d'économies annuelles sur trois ans sur le financement de l'assurance chômage. Face à d'importants désaccords, les organisations syndicales et patronales ont annoncé leur échec, mercredi.

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