Réforme de l’assurance chômage : "Laissez-nous faire, laissez-nous la main", lance Force ouvrière au gouvernement
Le syndicat plaide pour une négociation directe entre les partenaires sociaux et appelle à mettre en place un "vrai accompagnement" des demandeurs d'emploi.
"Laissez-nous faire, laissez-nous la main"! Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force ouvrière (FO) a interpellé lundi 12 septembre sur franceinfo le gouvernement et les partis politiques alors que le ministère du Travail recevait les syndicats ce lundi matin pour évoquer la réforme de l’assurance-chômage. "Laissez la place à la négociation collective librement consentie, c'est-à-dire pas des lettres de cadrage. Laissez-nous, comme on a fait ces trente dernières années, nous mettre d'accord par des accords nationaux interprofessionnels", lance-t-il.
"Nous l'avons fait depuis longtemps et je pense que nous y avions pas mal réussi."
Michel Beaugas, secrétaire confédéral Force ouvrière (FO)sur franceinfo
Michel Beaugas a rejeté la théorie selon laquelle les allocations chômage peuvent être un frein à un retour à l’emploi : "Au contraire, les allocations sont tellement faibles que la plupart des gens qui touchent une allocation dans notre pays sont au-dessous du seuil de pauvreté", dit-il.
Mettre en place un "vrai accompagnement"
"Ce qu'il faut, c'est un vrai accompagnement des demandeurs d'emploi. Un accompagnement des personnes qui sont au RSA pour pouvoir justement leur remettre le pied à l'étrier par la formation professionnelle, leur redonner le goût de vivre et de vivre au travail", explique-t-il.
Le syndicaliste ne participera pas à la grande marche contre la "vie chère" que Jean-Luc Mélenchon tente d’organiser dans les prochaines semaines : "Les partis politiques ont leur rôle. D'ailleurs, un rôle au Parlement que je ne nie pas. Nous sommes en République. Ce sont les partis politiques qui font la loi. Par contre, ce sont les organisations syndicales qui font la négociation et qui font les conventions collectives. Donc, chacun son rôle", rappelle-t-il enfin.
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