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Chômage : au moins 25% des salariés éligibles ne recourent pas à l'indemnisation, selon un rapport du ministère du Travail

Ce document, dévoilé par le journal "Les Echos", précise que le taux de non-recours à l'assurance-chômage est "proche" de celui observé pour les autres prestations. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un demandeur d'emploi se renseigne à l'accueil d'une agence Pôle emploi à Gap, dans les Hautes-Alpes, le 14 mars 2022. (THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / AFP)

"Entre 25% et 42%" des salariés qui pourraient prétendre à l'assurance-chômage n'y ont pas recours, selon un rapport de la Direction des statistiques du ministère du Travail (Dares), précisant que cela "représente sur un an entre 390 000 et 690 000 personnes non recourantes".

Ce rapport, consulté lundi 3 octobre par l'AFP alors que s'ouvrent à l'Assemblée les débats sur le projet de loi sur l'assurance-chômage, note que ce non-recours "a été peu étudié" et reste un phénomène "difficile à mesurer". L'étude, dévoilée par le quotidien Les Echos, court de novembre 2018 à octobre 2019, soit avant la crise sanitaire et la dernière réforme de l'assurance-chômage.

"Le défaut d'information", un des motifs de non-recours

Selon l'hypothèse centrale du rapport, "environ 30% des personnes âgées de 25 à 60 ans qui connaissent une fin de contrat dans le secteur privé sans être inscrites préalablement à Pôle emploi et qui remplissent les critères d'éligibilité ne recourent pas à l'assurance-chômage". Les auteurs notent que cette proportion est "comparable" à celle observée sur d'autres prestations sociales, citant les taux de "34% pour le RSA" et "32% pour les retraites".

Trois spécificités sont néanmoins pointées : les salariés en contrat temporaire (intérim et CDD) recourent "significativement moins" à l'assurance-chômage que les salariés en fin de CDI. Les non-recourants ont aussi travaillé moins longtemps que les recourants, et leurs droits potentiels sont donc "plus faibles". Enfin, les non-recourants retrouvent un emploi plus vite que les recourants. 

Concernant les motifs de non-recours, le document avance "deux grandes familles d'explication" : le "défaut d'information" et le "défaut de sollicitation". Dans le premier cas, les personnes peuvent avoir des doutes sur leur éligibilité. Dans le second, il peut s'agir d'un arbitrage coûts/bénéfices défavorable : "crainte de la stigmatisation, démarches administratives, contrôles, etc.".

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