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Assurance-chômage : la décision du Conseil d'Etat est "une claque pour le gouvernement", réagit la CGT

Le Conseil d'État a suspendu les règles de calcul de l'allocation chômage qui devaient entrer en vigueur le 1er juillet. Pour Denis Gravouil, membre de la direction de la CGT, cette décision est "une excellente nouvelle" pour les chômeurs.

Article rédigé par franceinfo
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  (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"C'est une victoire pour 1,15 million de personnes qui ne vont pas voir leurs droits baisser de façon très importante au 1er juillet", a réagi Denis Gravouil, membre de la direction de la CGT, mardi 22 juin sur franceinfo, alors que le Conseil d'État a suspendu l'application des nouvelles règles de calcul du montant de l'allocation chômage qui devaient entrer en vigueur le 1er juillet. "C'est une excellente nouvelle" pour les chômeurs et "une claque pour le gouvernement", a-t-il ajouté.

francienfo : Cette décision est une victoire pour vous ?

Denis Gravouil : C’est surtout une victoire pour 1,15 million de personnes qui ne vont pas voir leurs droits baisser de façon très importante au 1er juillet. Évidemment, c’est une excellente nouvelle. Le gouvernement n’a qu’un seul choix : prolonger les droits à l’identique. C’est une deuxième claque pour le gouvernement sur le changement de mode de calcul après celle du mois de novembre, ça veut dire qu’il doit revoir toute sa copie.

Vous dites au gouvernement de revoir sa méthode de calcul ou d'annuler sa réforme ?

On dit clairement qu’il faut annuler cette réforme, qui était scandaleuse avant le Covid parce que ça faisait baisser les droits en faisant croire que les chômeurs étaient des tricheurs et des fainéants qui ne voulaient pas travailler, ce qui est évidemment complètement faux quand on connaît la situation.

"C'est encore plus grave en période de Covid de vouloir persister à vouloir profiter de la situation alors qu’on voit très bien que le chômage est encore à un très haut niveau."

Denis Gravouil, CGT

à franceinfo

Il faut arrêter cette réforme, et au contraire en faire une autre où tous les chômeurs pourraient être indemnisés.

Si la ministre du Travail, Elisabeth Borne, vous propose de discuter, que lui répondez-vous ?

On peut toujours se voir pour discuter ensemble mais cette fois-ci pour discuter sur nos bases avec une autre réforme de l’assurance-chômage, qui soit faite pour indemniser tous ceux qui sont privés d’emploi. C’est ça qu’on veut obtenir, bien évidemment.

Il n'empêche, que sur le fond, le Conseil d'État ne dit pas que cette réforme n'a pas lieu d'être...

L’argumentaire est très clair : il dit qu’il y a des ruptures d’égalité par le changement de méthode de calcul, donc il y aura un jugement au fond, mais il est très orienté pour dire que cette réforme sera annulée et que le gouvernement a tout faux. Malgré les alertes de tous les syndicats qui ont dit que la réforme était injuste, le Conseil d’État a renvoyé le gouvernement dans ses cordes. Donc maintenant, il faut faire autre chose, avec une vraie protection sociale à la hauteur de la crise.

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