Aciérie Ascoval : menace sur le projet de reprise dans le Nord
Mercredi 24 octobre, le tribunal doit se prononcer sur l'avenir de l’aciérie Ascoval de Valenciennes (Nord). Lundi 22 octobre, l'actionnaire majoritaire, le groupe Vallourec, a refusé de soutenir financièrement le projet de reprise.
Dans le Nord, les 280 salariés d'Ascoval attendent la décision du tribunal sur l'avenir de l'aciérie depuis des mois. Dans l'usine, tous ont encore en mémoire les mots d'Emmanuel Macron en juin 2015, juste après la fermeture de la tuberie sur le même site. Le ministre de l'Économie déclarait alors qu'"ill n'y aura aucune fermeture de site et aucun départ contraint". Mais depuis, de sessions en rachat, Vallourec s'est peu à peu désengagé de son site historique. Il n'en est plus que le seul actionnaire à hauteur de 40%. Vallourec a pourtant profité de financements d'État colossaux, via la banque publique d'investissement.
150 millions d'euros investis
En dix ans, 150 millions d'euros ont été investis dans l'usine où des efforts de gestion considérables ont permis de diviser par deux le prix de la tonne d'acier. Selon Sébastien Cattelain, responsable du plan de compétitivité, la disparition d'Ascoval impacterait toute la filière sidérurgique régionale. En refusant un dernier effort financier demandé par le repreneur, Vallourec condamne son aciérie, l'un des fleurons de la sidérurgie française.
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