Cet article date de plus d'onze ans.

Il part à la rencontre d'entrepreneurs expatriés

Jeune cadre commercial, Sylvain Peuch a négocié un congé sabbatique pour faire un tour du monde des entrepreneurs français.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min

Sylvain Peuch, 29 ans, a la bougeotte. Né au Gabon de parents expatriés, une enfance en Arabie Saoudite, une mission de coopération en Côte d'Ivoire, ce diplômé d'une école de management international a tout du globe-trotter. Son défi : parcourir la planète pour rencontrer des entrepreneurs français, recueillir leur témoignage et les faire partager à son retour au plus grand nombre. Son périple débutera le 10 juillet prochain.Depuis quand préparez-vous ce tour du monde ?"J'ai toujours eu l'envie de concilier mes deux passions : l'entrepreneuriat et l'international, sans doute parce que j'y baigne depuis mon enfance. A mon retour d'Afrique, en 2001, j'ai commencé à me documenter sur la création d'entreprise par les Français à l'étranger. Et là, j'ai mis le doigt dans l'engrenage. Petit à petit, je me suis rendu compte de l'évidence personnelle de cet intérêt : parcourir la planète avant mes 30 ans, être acteur de mes rêves, aller au bout de mes idées, trouver un sens à ce que je voulais vraiment faire de ma vie. Et du coup, ce projet est devenu ma propre entreprise."Comment avez-vous financé ce projet ?"Je savais d'emblée que je devrais y investir du temps, de l'énergie et de l'argent. Il était clair pour moi que je voulais aussi garder mon autonomie par rapport à d'éventuels partenaires et sponsors qui pourraient être tentés de récupérer une partie du projet. C'est pourquoi plus de 65 % du budget repose sur mes deniers personnels, ce qui correspond aux frais du voyage (hébergement, nourriture, billets d'avion). Certains diront que c'est un risque insensé. Mais si je le prends, c'est que je crois fermement à mon projet."Où et qui sont les entrepreneurs tricolores que vous allez rencontrer ?"J'ai choisi de ne cibler que les pays où les Français sont les moins nombreux, là où l'information est la plus difficile à trouver. On parle déjà suffisamment de créateurs expatriés en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, et en partie en Asie. J'avais envie de les rencontrer dans d'autres pays, comme l'Afrique du Sud, la Mozambique, le Mexique, le Chili, l'Inde, afin d'apporter quelque chose de nouveau par rapport au sujet. Au total, je rencontrerai 50 entrepreneurs français dans 10 pays différents sur quatre continents."Pouvez-vous nous donner un avant-goût de ces rencontres ?"Je pense en particulier à ce cadre en publicité qui a eu un coup de foudre pour le Chili et s'est lancé sur une niche, détectée par hasard : la boulangerie. Depuis, il a développé une chaîne qui s'étend à l'Amérique du Sud. Ou encore cette femme qui a suivi à reculons son mari expatrié en Australie et a monté une florissante entreprise en ressources humaines. Mon objectif est de recueillir des témoignages d'entrepreneurs aux profils très différents au niveau de l'âge, de l'expérience, du secteur d'activité? et de restituer leurs paroles le plus fidèlement possible.Et que comptez-vous faire de toutes ces informations à votre retour ?"J'espère bien partager les parcours et les motivations de ces aventuriers des temps modernes en organisant des conférences auprès d'écoles, d'associations, d'entreprises, en participant à des manifestations tournant autour des voyages et/ou de l'entrepreneuriat. Des clips vidéo pour la télévision ou Internet devraient aussi voir le jour et même un livre dont les premières pages sont d'ores et déjà écrites."

Rédigé par Corinne DillensegerPublié le 28/06/2006  

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