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Prélèvement à la source : "Pas encore de scène de ménage"

La question d’un prélèvement commun ou personnalisé se pose aux couples mariés. Des retraités témoignent de leur choix, après discussions et calculs.

Article rédigé par franceinfo, Gaële Joly
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Des consultations au centre des impôts de Chelles (Seine-et-Marne), le 4 janvier 2019 (illustration).  (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

"Je déclarais mes revenus et ceux de ma femme, et je payais au centre des impôts" : durant ses 55 années de vie commune avec Danielle, c’est Jacques qui jusqu’ici qui s’occupait des impôts et réglait la facture commune. Dans le couple, le nouveau système de prélèvement à la source a souvent donné lieu à des discussions. 

Le prélèvement à la source s'invite dans les vies de couples - un reportage de Gaële Joly

Danielle et Jacques, un couple de retraités, ont opté pour un prélèvement commun, alors que l'ancien employé de banque perçoit un revenu beaucoup plus important que celui de sa femme, ex-institutrice. "J’ai choisi le régime global. Comme ma femme a une retraite inférieure à la mienne, je lui ai dit que je lui rembourserai la part…", s'exclame le mari, en riant. Le couple n’a pas choisi de taux dissociés, en fonction des revenus, pour faire ponctionner leurs pensions. "J’ai trouvé que c’était plus simple", dit Jacques.

Jacques et Danielle auraient préféré que l'État ne vienne pas mettre son nez dans leurs affaires privées, mais ils font avec. "Ça ne m’empêche pas de vivre", confie Danielle, qui a fait ses calculs entre le taux pour son mari, le sien et le taux moyen pour le couple : "J’avais un petit salaire, donc on ne me retire pas beaucoup. Mais je pense qu’on va retirer plus que ce que j’aurais payé uniquement sur mon salaire. Ça, j'ai compris". Pas de quoi assombrir la vie de couple. "Pour l’instant, ça n’a pas encore fait de scène de ménage, on a d’autres motifs", conclut-elle avec le sourire.     

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