Orpea : les conditions d'accueil des cliniques du groupe sont dénoncées
Le groupe Orpea n'en finit pas d'être dans la tourmente. De nouveaux témoignages jettent le trouble cette fois sur les pratiques des 125 cliniques du groupe spécialisé en psychiatrie ou en soins de rééducation. Là encore, on découvre des fonctionnements qui seraient dictés par la rentabilité au détriment des patients.
Le groupe Orpea gère des maisons de retraite, mais aussi des cliniques, avec des établissements psychiatriques et d'autres, spécialisés dans les soins de suite et de réadaptation. Cette branche, Clinea, fait aussi l'objet d'accusations. Quand la mère de Yann Launay, 90 ans, est opérée il y a un an suite à une fracture du col du fémur, elle est ensuite transférée dans un établissement Clinea. "Elle était là pour une rééducation dont elle n'a jamais bénéficié", déclare-t-il, et dénonce le manque de personnel.
Un quignon de pain par repas et par personne
Une logique de rentabilité, c'est aussi ce que décrit le docteur Batel. Ce psychiatre addictologue a travaillé de 2014 à 2017 dans une clinique de région parisienne gérée par Clinea. "Leur stratégie a été très claire, (ils avaient) un objectif qui était de 100% du taux d'occupation", déclare l'ancien salarié du groupe Orpea. Le souci d'économie allait jusque dans les menus "c'est une clinique de soins de suite en addictologie, avec des patients qui commençaient à se remettre (...) Ils étaient rationnés à un quignon de pain par repas et par personne", raconte-t-il. Contacté, le groupe Orpea dément ces accusations.
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