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Bordeaux : la fac de la Victoire restera fermée "pendant plusieurs semaines" à cause de "dégradations importantes"

La présidence de l'université de Bordeaux a annoncé la fermeture de son établissement, sur Twitter, pour cause de "dégradations" occasionnées par des étudiants mobilisés contre la réforme des retraites. "Une décision politique", selon eux.

Article rédigé par franceinfo - France Bleu Gironde
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Temps de lecture : 1 min
Le parvis de l'université Bordeaux-Victoire lors d'une mobilisation dénonçant la précarité des étudiants et contre la réforme des retraites, le 5 décembre 2019. (VALENTINO BELLONI / HANS LUCAS)

La faculté de la Victoire à Bordeaux, occupée presque tout le mois de décembre par des étudiants mobilisés contre la réforme des retraites, restera fermée "pendant plusieurs semaines" à cause de "dégradations importantes", annonce la présidence de l'université de Bordeaux ce samedi 4 janvier. Interrogés par France Bleu Gironde, les étudiants qui ont occupé le site dénoncent "une décision politique".

Après l'évacuation de la fac par les forces de l'ordre le 27 décembre dernier, "nous avons dû constater des dégradations importantes et multiples dont certaines touchent les équipements indispensables pour garantir la sécurité et donc le fonctionnement de ce site", écrit la présidence sur Twitter. Selon elle, le dispositif sécurité incendie a été dégradé, du matériel a été volé et des tags découverts sur les murs.

"De telles conditions nous obligent à prolonger la période de fermeture pendant plusieurs semaines jusqu'à ce que les exigences de sécurité puissent être rétablies", ajoute la présidence de l'université de Bordeaux, en précisant que "l'ensemble des activités, notamment pédagogiques, devra donc faire l'objet d'une relocalisation pendant cette période".

"Nous empêcher l'accès, c'est nous empêcher de militer"

"Parler de grosses dégradations, je ne suis pas d'accord", réagit Fleur, étudiante en sociologie et militante, contactée par France Bleu Gironde. "On a fait en sorte de les limiter au maximum, on a même réparé certaines portes, passé des nuits à nettoyer les tags", assure-t-elle, dénonçant "une décision politique" et "inacceptable".

"Cela crée deux camps : les étudiants mobilisés contre les étudiants non-mobilisés (…) Et cela évite la naissance d'un mouvement étudiant sur Bordeaux. Car nous empêcher l'accès à notre campus et au local associatif, c'est nous empêcher de militer", estime l'étudiante.

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