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Adeline Bellart, de la culture aux fourneaux

Auteure du blog "Il faut que ça sorte", Adeline Bellart, 27 ans, retrace avec une intelligence teintée d'humour grinçant sa reconversion "forcée" de la culture à la restauration.
Article rédigé par Francetv Emploi
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min

En théorie, Adeline Bellart avait toutes les cartes en main pour mener une belle carrière dans le secteur de la culture : une maîtrise Métiers des arts et de la culture, le titre d'ingénieur-maître décerné aux meilleurs éléments de la promotion, la fougue de la jeunesse, la motivation. "Dès le lycée, j'avais développé un grand intérêt pour l'histoire de l'art et du patrimoine. Ce choix professionnel était avant tout une question de passion. Bien entendu, je savais que trouver un emploi dans le secteur de la culture ne serait facile mais j'étais loin d'imaginer, à la fin de mes études, que je rencontrerais autant de difficultés."

De la passion à l'amertume. Durant trois ans, Adeline a connu les contrats de travail précaires, les salaires peu engageants, les conditions de travail difficiles, les entretiens d'embauche infructueux, les périodes de chômage. Obstacle après obstacle, mois après mois, dans l'esprit d'Adeline, l'envie s'est émoussée laissant la place à l'amertume. L'espoir d'exercer une profession "coup de c?ur" a été supplanté par la nécessité de mettre un terme à l'incertitude du lendemain.

Repartir à zéro. Portant un regard lucide et critique sur ses premières années dans la , la jeune femme décide, à 26 ans, de recommencer à zéro. Elle prépare alors un CAP Cuisine pour exercer dans la restauration. "Se reconvertir en début de carrière n'est pas une décision évidente à prendre. C'est un cheminement très long. Il faut faire le deuil de ses rêves, on éprouve un vrai sentiment d'injustice. En France, on tient des discours très prometteurs quand on parle de culture, mais dans les faits, il n'y a pas de moyens. Au départ, j'ai envisagé de travailler dans un secteur connexe à celui de la culture en cherchant quelles étaient mes compétences transférables. Mais faute de réelles opportunités, j'ai opté pour un changement radical."

Vers un nouvel avenir. Aujourd'hui, Adeline Bellart est convaincue d'avoir fait le bon choix en optant pour ce nouveau métier. "C'est un compromis qui me convient. Le métier de cuisinier m'intéresse et le secteur de la restauration recrute. L'année que je viens de passer en formation a été formidable et j'ai repris confiance en moi. De fait, je suis sure qu'à l'avenir je pourrais enfin atteindre un bon équilibre dans ma vie. Je continue à satisfaire mon intérêt pour la culture dans ma vie personnelle. J'apprécie toujours de découvrir l'histoire de nouveaux lieux et la musique et le chant occupent une place importante dans mes loisirs."

En savoir plus :Le blog "Il faut que ça sorte"Retrouvez toutes les étapes de la reconversion d'Adeline Bellart, alias Sen. Un parcours atypique et un joli brin de plume

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