L'usine Technicolor d'Angers en liquidation judiciaire
"Technicolère ". Sur le fronton de l'usine, les ouvriers ont transformé l'enseigne Technicolor, avant même la décision du tribunal de commerce de Nanterre. Plus aucun ne se faisait vraiment d'illusion, après que la date butoir du 1er octobre fixée par le tribunal a été dépassée sans qu'aucun repreneur n'ait fait l'affaire.
Des projets de reprise restés dans les cartons
Pourtant, plusieurs projets de reprise ont été étudiés depuis le dépôt de bilan puis le placement du fabricant de décodeurs numériques en redressement judiciaire le 1er juin. Dont celui d'un groupe électronique de la région, Eolane, qui envisageait de convertir l'usine en unité de production de composants photovoltaïques en ne gardant que 80 salariés. Mais ce projet n'a pas dépassé le stade des intentions. Son PDG n'a jamais déposé son offre. L'administratrice judiciaire a donc demandé la liquidation. Acte final ce jeudi matin, après un dernier sursis.
L'entreprise angevine était la dernière usine de production en Europe du groupe français Technicolor, spécialisé dans le matériel de télécommunications et audiovisuel. Elle emploie 350 personnes qui devraient recevoir leur lettre de licenciement dans les 15 jours.
"C'est comme une mère qui abandonne sa fille"
"C'est immoral car Thompson Angers n'était pas du tout autonome de technicolor. C'est comme une mère qui abandonne sa fille. Technicolor n'a pas laissé les moyesn à l'usine de subsister et n'a pas envisagé sa reconversion ", a protesté Odile Coquereau, déléguée syndicale CGT.
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